L'A380 immatriculé A6-EVS est le 123e d'Emirates, de loin le plus important utilisateur du "super jumbo" lancé en 2000. Mais Airbus a annoncé la fin de la production en 2019, faute de nouvelles commandes.
"Au nom de toutes les équipes d'Airbus, je souhaite profiter de cette livraison pour remercier chaleureusement Emirates, le plus grand opérateur mondial de l'A380, pour sa confiance et son partenariat de longue date. Que les prochains atterrissages soient nombreux!" a déclaré Guillaume Faury, PDG d'Airbus, cité dans un communiqué.
Témoignage de "l'optimisme" d'Emirates
De son côté, Emirates a souligné que "la réception d'un avion neuf dans un contexte toujours marqué par la pandémie, témoigne de son optimisme. La compagnie se dit "convaincue de la reprise du secteur et du retour de la demande de voyages". Elle a rappelé qu'elle avait été la première à annoncer une commande d'A380 en 2000.
Le plus gros avion commercial de l'histoire
Doté de deux ponts courant sur toute sa longueur (72,7 m), l'A380 a une envergure de 79,8 m et est le plus gros avion commercial de l'histoire avec une capacité allant jusqu'à 853 places.
D'un point de vue commercial, il aura été loin de remplir l'objectif initial d'Airbus, qui avait estimé le marché des avions de plus de 500 places à 1300 appareils sur 20 ans, espérant en capter 50%.
C'est Singapore Airlines qui avait le premier intégré un A380 dans sa flotte, en 2007.
Rêvé comme le successeur du mythique 747
L'avionneur européen, qui avait pensé le quadriréacteur géant, capable de transporter 545 passagers sur 15'000 km, comme le successeur du mythique 747 de son rival américain Boeing, avait décidé dès février 2019 d'arrêter les frais, une fois les commandes honorées.
C'était avant que la crise du Covid-19 cloue au sol de nombreux gros appareils. Certaines compagnies ont tiré un trait sur l'A380 à cette occasion, d'autres l'avaient déjà fait auparavant comme Air France.
L'avionneur estime que "les A380 vont continuer à être exploités par les compagnies aériennes pendant plus d'une vingtaine d'années encore", même s'ils n'auront pas de successeur.
afp/oang