Avec les fêtes de fin d'année, et alors que les contaminations explosent, La Poste livre en ce moment près d’un million de colis par jour. Le géant jaune ne peut pas se permettre de prendre du retard dans les livraisons et s'est donc préparée au possible absentéisme de ses salariés, en quarantaine ou infectés.
Interrogée dans La Matinale, la porte-parole de La Poste Lea Wertheimer annonce les précautions prises pour pallier un éventuel manque de personnel. Les premières mesures concernent le personnel actif et en bonne santé. Il s'agit d'une part de le protéger face au virus et d'autre part d'envisager de "faire appel au personnel qui travaille au bureau pour qu'ils aillent renforcer leurs collègues dans les centres de tri".
La Poste a également engagé 200 employés temporaires, "qui aident à maîtriser le grand nombre de colis", relate-t-elle. Il est possible que ces personnes continuent encore à travailler quelque temps "pour renforcer les centres de tri et la distribution".
Enfin, en cas de trop grandes difficultés, la Poste envisage de recourir à la Protection civile, explique encore Lea Wertheimer.
Inquiétudes similaires à l'étranger
À l'étranger également, l'inquiétude grandit quant à une potentielle désorganisation généralisée face à la déferlante de contaminations attendue en janvier.
Au Royaume-Uni, l'opérateur postal Royal Mail a observé que les absences en cette période de l'année sont deux fois plus élevées qu'en 2018, tandis que les arrêts maladie se sont multipliés parmi les équipages dans les trains et ont un effet sur le réseau, rapportait dès la mi-décembre le Financial Times.
En France, la liste est longue des secteurs risquant de subir les absences au travail liées aux "centaines de milliers" de cas par jour redoutés début 2022, selon Olivier Guérin, membre du Conseil scientifique français, citant "la distribution alimentaire, la sécurité, l'énergie, les transports, les communications et la santé".
Sur le rail, la SNCF constate des perturbations marginales dans les trains régionaux mais pas sur les grandes lignes. La RATP ne ressent "pas d'inquiétude pour l'instant", et la Poste affirme ne pas avoir rencontré de problème.
Propos recueillis par Virginie Langerock
Adaptation WEB: aes avec l'afp