A l’approche du Nouvel An, les supermarchés sont bondés. Mais cette année, beaucoup de Russes passent plus de temps dans les rayons qu’à l’accoutumée. Ils essaient de dénicher les bonnes affaires.
C’est le cas d’Elena, 51 ans: "On essaie de voir s’il y a des actions et on achète les produits en action. Avant, on n’y pensait même pas et maintenant on s’efforce de choisir les produits en promotion", confie-t-elle jeudi dans La Matinale.
Olga, 47 ans, ne sait elle pas quels produits ont le plus augmenté, mais elle a ressenti les effets de l’inflation: "Quand tu vas au supermarché, tu sais que pour une somme donnée tu peux acheter de quoi manger. Maintenant, pour la même somme, il n’est pas possible d’acheter le même assortiment de produits que tu pouvais acheter avant.
Hausse de 30% pour le prix du chou
Cheffe économiste d’Alfabank à Moscou, Natalia Orlova confirme cette augmentation générale de 8%, qui grimpe à 11% dans le panier alimentaire et même à 20 ou 30% pour certains produits de base, comme le chou.
Du coup, certains citoyens et citoyennes doivent se priver de certains aliments, à l'image d'Oxana: "Je peux m’acheter les produits de base. Mais, malheureusement, les bons produits qui font plaisir comme les fromages, du bon poisson, de la viande de bonne qualité, je ne peux plus me le permettre comme avant. C’est soit rarement, soit très rarement."
Résignés, les Russes les plus modestes n’ont pas le choix. Et même si le gouvernement prend à l’avenir des mesures pour renforcer leur pouvoir d’achat, ils savent qu’elles seront insuffisantes.
Sujet radio: Jean-Didier Revoin
Adaptation web: boi
Aussi en Espagne
L'inflation s'est une nouvelle fois fortement accélérée en Espagne en décembre, pour atteindre 6,7% sur un an, soit son niveau le plus élevé depuis mars 1992, selon une première estimation publiée jeudi par l'Institut national de la statistique (INE).
Cette hausse des prix record est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez et ses mesures sociales qui risquent de fait d'être annulées par la perte de pouvoir d'achat provoquée par l'inflation.
Selon l'INE, cette augmentation, de plus d'un point de pourcentage par rapport au niveau du mois de novembre (5,5%), s'explique principalement par l'augmentation du prix de l'électricité et, dans "une moindre mesure", par celle du prix des produits alimentaires.
Les prix des carburants ont en revanche baissé, alors qu'ils avaient augmenté en décembre 2020.