Sur ce montant de 26 milliards, 6 milliards de francs seraient réservés pour un tiers à la Confédération et pour le reste aux cantons. Le dividende s'élèvera ainsi à 15 francs par action BNS, précise le communiqué de la BNS.
Cette performance décoiffe largement les prévisions des économistes d'UBS, qui s'attendaient à un résultat de 18 milliards de francs. En 2020, l'institut d'émission avait dégagé un bénéfice de 20,9 milliards de francs, divisé de plus de moitié par rapport à 2019, avant la crise pandémique.
Résultats définitifs en mars
Le gain généré par les positions en monnaies étrangères s'est approché de 26 milliards de francs, alors que le stock d'or a accusé une moins-value de 0,1 milliard. Les positions en francs au bilan de la BNS ont permis à cette dernière d'engranger 1 milliard de francs.
Le montant attribué à la provision pour réserves monétaires s'élèvera à 8,7 milliards. Le bénéfice porté au bilan atteindra ainsi 108 milliards de francs, après prise en compte de la réserve pour distributions futures d'un montant de 90,9 milliards.
Les résultats définitifs seront publiés le 7 mars.
Réserves de devises toujours plus élevées
Les réserves de devises que détient la Banque nationale suisse n'ont cessé de gonfler ces dernières années. Les stocks de monnaies étrangères ont bondi d'environ 52 milliards et se situaient fin décembre 2021 à 944 milliards de francs, a précisé l'institut d'émission.
Ce montant dépasse de 30% le produit intérieur brut (PIB) helvétique.
En 2020, l'envolée de 120 milliards de ces réserves avait été largement expliquée par les interventions de la BNS pour défendre le franc en pleine pandémie du coronavirus. Mais l'année dernière, la progression a essentiellement été portée par les gains réalisés sur les positions en monnaies étrangères (actions, dividendes, coupons).
Les interventions sur le marché des changes ont été moins importantes en 2021 que l'exercice précédent. Sur les trois premiers trimestres, la BNS a acheté des devises pour 8,5 milliards de francs.
ats/boi