Corrigé des variations saisonnières (CVS) toutefois, l'indicateur a poursuivi la contraction observée tout au long de l'année pour s'établir à 2,4% en décembre, contre 2,5% un mois plus tôt. En janvier encore, le taux CVS s'établissait à 3,3%, indique le Seco dans son relevé périodique.
L'administration fédérale précise que les deux augmentations de la durée de perception de l'indemnité chômage, de même que la prolongation de la durée de perception des personnes ayant potentiellement droit aux prestations transitoires ont permis d'assuré la sécurité économique des personnes ayant potentiellement droit au chômage et déchargé subséquemment l'aide sociale.
Recours au chômage partiel
Le recours au chômage partiel (RHT) a, comme en 2020, contribué à atténuer les effets délétères de la crise sanitaire sur les entreprises et les travailleurs.
Fin décembre, le nombre de chômeurs atteignait 121'728 personnes, soit un bon quart de moins qu'un an plus tôt. Celui des demandeurs d'emploi s'était, lui, replié d'un cinquième à 209'676 personnes.
Au cours du seul mois de décembre, le nombre de jeunes jusqu'à 24 ans inscrits auprès des Offices régionaux de placement (ORP) s'est érodé de 1,7% ou 182 personnes pour s'établir à 10'569. Celui des plus de 50 ans par contre a augmenté de près de 5% à 37'754 personnes.
Les hommes représentaient près de 60% de l'ensemble des chômeurs inscrits et on comptait autant de chômeurs suisses que de chômeurs étrangers.
ats/gma
"Les seniors gravement touchés"
L’Union syndicale suisse se réjouit globalement de l'évolution du taux de chômage en Suisse. Mais pour son économiste en chef, Daniel Lampart, le tableau cache certaines zones d’ombre.
"Les personnes âgées de 60 ans et plus sont davantage concernées par le chômage qu'avant la crise. Le taux de chômage général n'a presque pas baissé les derniers mois et ce sont principalement des seniors qui ont été gravement touchés par la crise du coronavirus", explique-t-il samedi.
"Cette tendance peut aussi être observée auprès des jeunes. Une partie d'entre eux se sont retirés du marché du travail. Heureusement, certains sont maintenant en formation", indique Daniel Lampart.
Une détente attendue pour 2022
Soutenu l'an dernier par des mesures exceptionnelles, le marché de l'emploi a fait mieux que résister à la persistance de la crise sanitaire. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) anticipe à terme une poursuite de la tendance.
"Le taux de chômage risque certes de progresser encore légèrement en janvier, mais nous prévoyons une reprise du recul par la suite", a assuré en conférence de presse vendredi Boris Zürcher, le responsable de la Direction du travail au Seco.
Sur l'ensemble de l'exercice entamé, les économistes fédéraux prévoient un taux de chômage moyen de 2,4%, contre encore 3,0% en 2021.