Dans un premier temps, en novembre, les deux partis avaient annoncé un projet chacun de leur côté. Ils ont finalement regroupé leurs forces, estimant que deux démarches séparées n'avaient pas de sens pour combattre efficacement la crise climatique, qualifiée de "plus grand défi de notre époque", selon un communiqué commun publié mercredi.
Le projet d'initiative s'intitule "pour une politique équitable et sociale en matière d'énergie et de climat: investir pour la prospérité, le travail et le progrès."
Dans une interview publiée sur le site du Temps et dans la Wochenzeitung (WOZ), le président des Verts Balthasar Glättli et le co-président du PS Cédric Wermuth soulignent aussi vouloir "renforcer le camp rose-vert".
L'initiative vise la décarbonation des transports, de l'immobilier et de l'économie et l'amélioration de la sécurité d'approvisionnement en énergies renouvelables produites en Suisse. Elle veut aussi renforcer la biodiversité, promouvoir les émissions négatives en CO2 et soutenir la formation continue et la reconversion professionnelle.
Via la dette
Le texte prévoit d'investir chaque année entre 0,5 et 1% du PIB en faveur d'un "tournant écologique". Soit entre 3,5 et 7 milliards de francs. Ce montant est susceptible d'être abaissé si les objectifs sont atteints. "La plus grande partie viendra d'un relèvement de la dette publique. Lorsqu'il s'agit d'investir, l'endettement est légitime", a précisé Cédric Wermuth.
Tous les partis doivent immédiatement "faire pression pour des investissements publics massifs" afin de prendre ce tournant, estiment les initiants, qui lancent une invitation aux autres camps politiques et aux associations pour participer au projet.
"Perspective d'espoir"
Cédric Wermuth veut ouvrir par ce texte "une perspective d'espoir". L'idée est d'"assurer la prospérité des générations futures, de créer des emplois et de renforcer la justice sociale".
Balthasar Glättli parle d'un "Green New Deal" (nouvelle donne écologique), en référence au New Deal lancé dans les années 1930 par le président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt pour relancer le pays en proie à la Grande Dépression.
Les investissements dans l'amélioration des infrastructures publiques "ont toujours été rentables", conclut le communiqué.
ats/asch