Ces placements s'avérant extrêmement risqués, quels sont les garde-fous pour éviter de perdre toutes ses économies? Il existe une limite: on ne peut pas investir plus de 5% de son 3e pilier dans ce fonds "crypto". Cette décision a été imposée par la branche, qui va plus loin que le cadre réglementaire.
"Cela signifie que quelqu'un qui a même 100'000 francs d'épargne retraite 3a ne peut pas allouer plus de 5000 francs dans ces cryptomonnaies. Donc cela reste, malgré tout, très conservateur", a expliqué jeudi Alberto Gonzalez, responsable du marché romand de Finpension, dans La Matinale de la RTS.
La raison de cette offre de placement est simple, poursuit-il: "Nous avons eu une demande de certains assurés qui souhaitaient pouvoir investir en cryptomonnaies, et bien souvent, ces investisseurs le font déjà dans le cadre de leur fortune privée. Donc ils connaissent relativement bien les cryptomonnaies".
Feu vert de la FINMA
En septembre dernier, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) autorisait le premier fonds suisse en cryptomonnaies. C'est ce qui a permis à un acteur de la prévoyance comme Finpension d'inclure ce fonds dans son univers d'investissement.
Jérôme Cosandey, spécialiste de la prévoyance, voit plutôt d'un bon oeil l'arrivée de ce type d'offre: "Le système de prévoyance suisse, avec une partie entièrement étatique dans l'AVS et une partie privatisée dans les 2e et 3e piliers, encourage l'innovation et le développement de nouveaux produits, comme celui-ci avec les cryptomonnaies. Et le marché dira si cela rencontre ou non un intérêt chez les investisseurs".
Avertir sur les risques
La commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle de la Confédération indique qu'une perte totale des investissements n'est pas à exclure avec les cryptomonnaies, et que ces risques doivent être portés à l'attention du preneur ou de la preneuse de prévoyance.
Sujet radio: Cynthia Racine
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz