La perte annuelle a donc atteint 1,57 milliard de francs, à comparer au bénéfice de 2,7 milliards de 2020, selon les indications fournies jeudi par le géant bancaire zurichois. L'assemblée générale du 29 avril devra se prononcer sur un dividende inchangé de 0,10 franc par action.
Credit Suisse se trouve dans l'oeil du cyclone depuis l'éclatement coup sur coup de deux affaires au printemps, Archegos et Greensill. La première est liée à la débâcle d'un fonds spéculatif américain et a coûté plus de 5 milliards de francs à la grande banque. Celle-ci est également empêtrée dans la liquidation des fonds Greensill, du nom de la société britannique d'affacturage en faillite.
A ces scandales est venu s'ajouter en ce début d'année le départ du controversé président António Horta-Osório, qui a démissionné après avoir enfreint les règles de quarantaine. Le Portugais a été remplacé par Axel Lehmann.
Une contre-performance attendue
Le quatrième trimestre 2021 a bouclé dans le rouge, à hauteur de 2,01 milliards de francs, contre -353 millions il y a un an. Cette contre-performance était attendue, le géant bancaire zurichois avait lancé en janvier un avertissement sur résultats, annonçant de nouvelles provisions pour litiges à hauteur d'un demi-milliard de francs, compensées partiellement par un produit de 225 millions découlant de cessions immobilières.
Le débours est principalement imputable à un correctif de valeur sur l'écart d'acquisition ("goodwill") de 1,6 milliard de dollars (1,48 milliard de francs), annoncé en novembre et lié à la reprise dans les années 2000 de la banque d'investissement Donaldson, Lufkin & Jenrette.
Le résultat avant impôts s'est enfoncé en territoire négatif, à hauteur de 1,59 milliard de francs (-88 millions au 4e trimestre 2020). Les recettes ont reculé de 12% à 4,58 milliards de francs, tandis que les charges ont bondi d'un cinquième à 6,19 milliards.
Les chiffres publiés par Credit Suisse sont plutôt inférieurs au consensus AWP.
ats/ther