Cette mesure va améliorer la rémunération de près de 6,2 millions de salariés sur un total de 41,5 millions et une population active de 45,2 millions de personnes, avec les indépendants et professions libérales à fin 2021.
Concrètement, le projet prévoit un relèvement du "SMIC" horaire allemand en deux étapes, de 9,82 à 10,45 euros le 1er juillet, puis à 12 euros le 1er octobre.
Le changement profitera particulièrement aux employés à l'Est du pays dans les Länder de l'ex-RDA, aux femmes et en général à "ceux qui ont fait tourner le pays pendant la pandémie", a commenté Hubertus Heil, ministre social-démocrate du Travail.
Pouvoir d'achat dopé
L'augmentation du salaire minimum figure dans le contrat de coalition conclu entre le SPD, les Verts et libéraux du FDP à l'issue des élections de septembre. Cette mesure va doper le pouvoir d'achat global de 4,8 milliards d'euros au sein de la première économie européenne, selon la Confédération allemande des syndicats (DGB).
Le texte relève par ailleurs le plafond de la rémunération des "mini-jobs", des emplois exercés à côté d'un poste principal, de 450 à 520 euros, un aspect critiqué par les syndicats. Cette extension du plafond des mini-jobs "est fatale" car elle va renforcer le travail précaire, dénonce Christiane Benner, vice-présidente du puissant syndicat de la métallurgie IG Metall.
Inflation?
L'augmentation du salaire minimum pourrait aussi alimenter l'inflation, qui a déjà atteint dans le pays un record autour de 5% à fin 2021.
"Cela aura probablement un effet notable sur les prix des denrées alimentaires", a estimé mercredi le président de la chambre des agriculteurs Joachim Rukwied dans le quotidien régional "Rheinische Post".
ats/asch