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La guerre en Ukraine risque de peser sur un tourisme suisse convalescent

Les Russes seront sans doute les grands absents des séjours en Suisse cette année. [Keystone - Martial Trezzini]
La crise géopolitique risque de peser sur un tourisme convalescent / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2022
Les conséquences de la guerre en Ukraine inquiètent le secteur du tourisme en Suisse. Alors que tous les espoirs d’un retour à la normale étaient permis cette année au sortir de la pandémie, la crise géopolitique en Europe vient brouiller les cartes.

En 2021, les nuitées de l’hôtellerie ont atteint seulement trois quarts de leur niveau d’avant la pandémie en 2019. Et il y a quelques jours encore, Suisse Tourisme comptait sur les récents assouplissements sanitaires pour "envisager l’avenir avec confiance".

Mais avec l'invasion russe de l'Ukraine, l’espoir de voir revenir les touristes des pays lointains s’est envolé.

Des touristes qui pourraient "ne pas avoir envie de venir"

"Les conséquences du conflit russo-ukrainien nous inquiètent, parce que ça peut avoir des conséquences importantes sur le tourisme au plan international et sur le tourisme suisse aussi", a déploré la porte-parole de l'organisme jeudi dans La Matinale de la RTS. "Les touristes de pays lointains comme l’Amérique du Nord ou l’Asie pourraient ne pas avoir envie du tout de venir en Europe", a souligné Véronique Kanel.

Un autre problème est l’envolée du prix des carburants, qui a un impact décisif sur les billets d’avion notamment. Et la vigueur du franc devrait rendre les séjours en Suisse toujours plus coûteux.

L'espoir lié à la Genève internationale

"L’avenir est incertain, concède la présidente de Genève Tourisme, même si la ville veut garder un optimisme prudent. "Nous avons pu prouver ces dernières années que Genève avait une vraie résilience", a relevé Sophie Dubuis. "Son rôle international omniprésent va sans doute jouer son rôle", a-t-elle ajouté en précisant que certains congrès et conférences étaient déjà confirmés.

Mais les Russes seront vraisemblablement les grands absents des séjours en Suisse cette année. Avec 360’000 nuitées par an en Suisse, ils ne représentaient cependant que 1% de la clientèle avant la pandémie. Le manque ne devrait donc pas trop peser dans le prochain bilan touristique.

Nicole della Pietra/oang

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