Seule une femme active occupée sur cinq, âgée de 15 à 64 ans et ayant des enfants en âge préscolaire ou scolaire, travaille à plein temps. Cela correspond, selon la définition suisse, à un taux d'occupation de 90 à 100%, peut-on lire dans le communiqué de l'Office fédéral de la statistique. Ces chiffres se basent sur la dernière Enquête suisse sur la population active (ESPA) publiée l'an dernier.
En comparaison, la moitié des femmes sans enfant de moins de 15 ans exercent une activité professionnelle à plein temps, et près d'un tiers ont un taux d'occupation inférieur à 70%.
La proportion d’hommes travaillant à temps partiel, elle, se monte à seulement 13%, quelle que soit leur situation familiale.
En comparaison avec les pays de l'Union européenne, les pourcentages de personnes travaillant à temps partiel, qu'elles aient ou non des enfants, sont uniquement plus élevés aux Pays-Bas qu’en Suisse.
Des raisons familiales ou personnelles
En Suisse et dans plusieurs autres pays (Allemagne, Autriche, Tchéquie, Luxembourg, Belgique et Irlande), les femmes citent le plus fréquemment comme raison principale de leur travail à temps partiel les soins aux adultes handicapés ou aux enfants ainsi que d'autres raisons familiales ou personnelles.
Dans les pays du sud et de l’est de l'Europe (Portugal, Espagne, Italie, Roumanie et Chypre), la raison principale la plus souvent mentionnée par les deux sexes est le fait de ne pas avoir trouvé du travail à plein temps.
Dans les pays du nord de l'Europe (Norvège, Finlande, Suède et l’Islande), les indications fournies par les femmes concernant la raison principale de leur travail à temps partiel se répartissent de manière plus équilibrée entre les différentes catégories de réponses: la formation et la formation continue ainsi que la catégorie "autre" sont également citées à plusieurs reprises.
Peu de temps partiel non désiré
Aucune tendance, en revanche, ne se dégage chez les hommes. Selon le pays, la réponse la plus souvent donnée est "travail à temps plein non trouvé" ou la catégorie "autre".
En Suisse, la proportion de temps partiel involontaire est parmi les plus faibles d'Europe: indépendamment du sexe, 8% des personnes actives occupées à temps partiel sont dans cette situation contre leur gré.
ats/oang