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Les patrons des grandes sociétés suisses cotées ont gagné plus en 2021

Comme les années précédentes, le classement est dominé par le patron de Roche Severin Schwan. [Keystone - Patrick Straub]
Jackpot pour les patrons des plus grosses sociétés cotées en 2021 / Le Journal horaire / 23 sec. / le 23 mars 2022
Les patrons des principales sociétés cotées à la Bourse suisse ont vu leur rémunération globalement progresser en 2021. Le directeur général de Roche a conservé sa place en tête du classement mais celui de Credit Suisse, en revanche, a dû se serrer la ceinture.

A ce jour, 24 des 30 sociétés cotées à l'indice SLI ont publié leur rapport de rémunération 2021. Deux tiers de leurs patrons ont bénéficié d'une augmentation, comme le révèle une analyse de l'agence de presse AWP.

En moyenne, les chefs d'entreprise ont touché 6,8 millions de francs en salaires et parts variables. Cela correspond à une augmentation de 5% en comparaison avec l'année précédente. Sans compter les deux exceptions que constituent Credit Suisse et Sika (lire encadré), la hausse moyenne est même de 10%.

Severin Schwan reste indétrônable

Comme les années précédentes, le classement est dominé par le patron de Roche Severin Schwan, qui a gagné 15 millions de francs en 2021, soit 3% de plus qu'à l'exercice précédent. Pour rappel, le directeur général de Roche avait renoncé à un demi-million de francs de salaire fixe en 2020, en raison de la crise du coronavirus. Sans cet écart exceptionnel, la rémunération aurait été quasiment identique.

Ces gains sont cependant en grande partie constitués d'actions et de bons de jouissances bloqués sur des délais allant jusqu'à dix ans. Pour garantir le caractère comparable, la rémunération a été calculée sur la base de la valeur de marché de ces titres à fin 2021.

Ralph Hamers, directeur général d'UBS, occupe la seconde marche du podium avec 11,5 millions de francs. Son prédécesseur Sergio Ermotti recevait cependant bien davantage. Au titre des dix derniers mois de son mandat, il avait ainsi touché 13,3 millions de francs.

Le podium est complété par Vasant Narasimhan, de Novartis. Sa rémunération de 11,2 millions s'inscrit cependant en recul de 12% par rapport à 2020. Mark Schneider, directeur général de Nestlé, suit de près avec 10,6 millions de francs.

Jackpot pour les patrons de Straumann et de SGS

En termes de croissance de la rémunération, c'est Frankie Ng, patron du géant de la certification SGS, qui décroche la palme. Son salaire a plus que doublé par rapport à 2020, à 6,85 millions de francs. Celui-ci avait vu son revenu diminuer en raison de la pandémie, mais ses gains en 2021 correspondent à une augmentation de 80% par rapport à 2019.

Guillaume Daniellot, directeur général du spécialiste des implants dentaires Straumann, a lui aussi gagné davantage. Sa rémunération a bondi de 66% à 3,35 millions. Mais c'est moins que les 3,8 millions de son prédécesseur en 2019.

Les patrons d'Adecco et de Swatch ont eux aussi de quoi se réjouir. Alain Dehaze, à la tête d'Adecco, a bénéficié d'une augmentation de salaire de 47% à 5,05 millions de francs. Chez l'horloger biennois, Nick Hayek a vu ses revenus progresser de 44%. Après des reculs de respectivement 27% pour Swatch et 10% pour Adecco en 2020, les rémunérations ont clairement dépassé leur niveau de 2019.

Chez Partners Group enfin, David Layton peut également déboucher le champagne, suite à une augmentation de 50% à 7,8 millions de francs. L'année précédente, il s'était partagé le poste avec André Frei, ce qui explique en grande partie le sursaut de rémunération.

Ces prochaines semaines seront encore publiées les rémunérations des patrons des sociétés Lonza et Swiss Life. Richemont et Logitech, dont les exercices sont décalés, informeront plus tard dans l'année.

ats/oang

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Mauvaise année chez Credit Suisse et Sika

Sans surprise, le salaire de Thomas Gottstein, directeur général de Credit Suisse, a été divisé par deux, s'établissant à 3,75 millions de francs.

Etonnamment, il gagne même moins que son directeur des finances David Mathers, qui a touché 4,1 millions. Cela s'explique par sa fonction complémentaire de directeur général des filiales britanniques Credit Suisse International et Credit Suisse Securities.

Chez Sika, Thomas Hasler a vu sa rémunération reculer de près de 40%, mais pour seulement huit mois à la tête de l'entreprise. Sur douze mois, son salaire est inférieur de 9% à celui de son prédécesseur.