Modifié

Les pays du G7 s'engagent à arrêter d'importer "progressivement" du pétrole russe

Les pays du G7 s'engagent à arrêter d'importer "progressivement" du pétrole russe. [KEYSTONE - THIBAULT CAMUS / POOL]
Les pays du G7 s'engagent à arrêter d'importer "progressivement" du pétrole russe / Le Journal horaire / 33 sec. / le 8 mai 2022
"Le G7 tout entier s'est engagé aujourd'hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe", a annoncé dimanche la Maison Blanche dans un communiqué. Les Etats-Unis ont par ailleurs annoncé de nouvelles sanctions.

Cette décision "va porter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de (Vladimir) Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre" contre l'Ukraine, affirme l'exécutif américain.

Son communiqué ne précise toutefois pas quels engagements exactement a pris chacun des membres du G7, à savoir l'Allemagne (qui en a la présidence cette année), le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni.

>> Notre suivi de la guerre en Ukraine : Soixante personnes portées disparues dans le bombardement d'une école en Ukraine

Date symbolique

Le G7 tenait dimanche, en visioconférence, sa troisième réunion de l'année, avec la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le choix de la date est hautement symbolique: les Européens commémorent le 8 mai la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe.

Cette réunion de dimanche se tenait par ailleurs à la veille de la parade militaire du 9 mai en Russie, qui marque la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie.

Etroite coordination

Les Occidentaux font preuve jusqu'ici d'une très étroite coordination dans leurs annonces de sanctions contre la Russie, mais ils n'avancent pas au même rythme quand il s'agit de pétrole et de gaz russe. Les Etats-Unis, qui n'en étaient pas de grands consommateurs, ont d'ores et déjà interdit l'importation d'hydrocarbures russes.

Les Etats membres de l'Union européenne, sous pression pour se joindre au mouvement, mais beaucoup plus dépendants de la Russie, continuaient dimanche à mener d'intenses tractations pour mettre en place un embargo sur le pétrole russe.

>> Lire aussi : L'Europe veut stopper ses importations de pétrole russe, la Suisse peu concernée

Washington a par ailleurs annoncé une nouvelle salve de sanctions contre la Russie, autour de deux axes majeurs: les médias ainsi que l'accès des entreprises et des grandes fortunes russes aux services de conseil et de comptabilité, dont les Américains et les Britanniques sont les grands spécialistes mondiaux.

Interdictions d'exportation

Les Etats-Unis ont aussi annoncé de nouvelles interdictions d'exportation de produits américains vers la Russie, sur toute une série de biens d'équipement allant des bulldozers aux systèmes de ventilation en passant par les chaudières.

Ils ont enfin fait savoir dimanche qu'ils allaient imposer des restrictions de visa à 2600 personnalités russes et biélorusse, ainsi que prendre des sanctions contre des responsables des banques Sberbank et Gazprombank.

ats/vajo

Publié Modifié