"Les sanctions [...] devraient être maximum, pour que la Russie et tout autre agresseur potentiel qui veut conduire une guerre brutale contre son voisin connaisse clairement les conséquences immédiates de ses actions", a-t-il plaidé lors d'une intervention par vidéoconférence.
"Il ne devrait y avoir aucun commerce avec la Russie", a-t-il insisté, réclamant entre autres "un embargo sur le pétrole russe", des mesures contre "toutes les banques russes, sans exception" et appelant à "créer un précédent pour le retrait complet de toutes les entreprises étrangères du marché russe".
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont renoncé à importer du pétrole russe, mais l'Union européenne, dont certains pays sont très dépendants des hydrocarbures russes, a du mal à se mettre d'accord.
Responsables ukrainiens présents en personne
Volodymyr Zelensky a aussi réclamé davantage d'armes pour son pays, regrettant que le soutien de la communauté internationale n'ait pas toujours été assez rapide. "Si nous avions reçu 100% de nos besoins en février, le résultat aurait été des dizaines de milliers de vies sauvées. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement celles qui ont été fournies. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de financement", a-t-il insisté.
L'Ukraine est représentée en force cette année à la réunion du WEF à Davos, où nombre de responsables politiques ukrainiens ont fait le voyage en personne. Le fondateur du WEF Klaus Schwab s'est félicité d'une "délégation particulièrement forte d'Ukrainiens parmi nous".
>> Lire à ce sujet : Les pays du G7 s'engagent à arrêter d'importer "progressivement" du pétrole russe
ats/vic
La Suisse remerciée pour la future conférence de reconstruction
Volodymyr Zelensky a remercié la Suisse d'organiser, les 4 et 5 juillet prochain à Lugano, une conférence de reconstruction de l'Ukraine. "J'espère que nos pays partenaires et les grandes entreprises du monde pourront faire leurs propres propositions" lors de ce rendez-vous, a-t-il indiqué.
Il a invité tous les acteurs à prendre part à cette reconstruction et a appelé plus largement à la formation d'une coalition, à l'horizon 2024, de pays prêts à aider face aux désastres et aux agressions.
"Il n'y aura plus de réunion comme celle de Davos" si "la force brutale" l'emporte, a-t-il affirmé avant de recevoir une ovation debout des participants rassemblés dans la station grisonne.