C'est ce que montre la treizième comparaison de prix avec l'étranger réalisée en commun par santésuisse et Interpharma, qui l'ont présentée mardi lors d'une conférence de presse à Berne. Concrètement, les prix de fabrique actuels des médicaments sont comparés avec ceux d'autres pays européens.
L'écart de prix s'est creusé par rapport à l'année précédente, en particulier en raison de l'évolution du taux de change, notent l'association des entreprises pharmaceutiques suisses (Interpharma) et l'une des deux faîtières des assurances maladie (santésuisse).
Génériques en tête des écarts
Concernant les médicaments protégés par un brevet, le niveau de prix ailleurs en Europe est en moyenne 8,8% inférieur à celui de la Suisse. Ont été prises en compte les 250 préparations originales brevetées figurant en Suisse dans la liste des spécialités et affichant le plus gros chiffre d'affaires.
Les préparations originales dont le brevet a expiré coûtent elles 15,4% de moins ailleurs en Europe. La palme revient aux génériques, facturés en moyenne 48,4% moins chers dans les pays de comparaison, soit deux fois moins. Par rapport à l'année précédente (43,5%), la différence de prix dans ce domaine a encore augmenté.
Grande différence pour les biosimilaires
Nouveauté cette année: la comparaison de prix a porté également sur les biosimilaires, c'est-à-dire les génériques de médicaments biologiques, qui coûtent souvent très cher. Résultat, ceux-ci sont en moyenne 33,5% moins chers dans les pays de comparaison qu'en Suisse. A noter que les biosimilaires prennent de plus en plus d'importance chez les voisins européens.
En Suisse, les prix des génériques et des biosimilaires sont déterminés par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) à l'aide d'une règle d'écart de prix fixe par rapport au produit original.
ats/asch