Depuis le mois de juin, plus de 70 entreprises britanniques participent à un essai inédit d'une semaine de quatre jours de travail et trois de repos, afin d'en tester l'efficacité. Au total, l'essai concerne quelque 3300 travailleurs et travailleuses. Une première mondiale à cette échelle.
L'expérience concerne une trentaine de corps de métiers et différents modèles d'organisations: des usines, des commerces, des restaurants ou encore des associations. On y trouve par exemple la Société Royale de Biologie, le studio d'animation Salamandra ou encore Pressure Drop, une brasserie du nord de Londres.
Concrètement, le personnel de ces sociétés continue de toucher un salaire complet avec un jour de travail en moins. Pour aider à la mise en oeuvre, le programme comprend des ateliers, des accompagnements personnalisés et un suivi de la productivité et du bien-être au sein des entreprises.
Moins de travail nécessaire
Des programmes similaires sont également menés en Irlande, aux État-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Israël ou encore en Espagne. Et d'après Giovanni Ferro-Luzzi, directeur de l'Institut de recherche appliquée en économie et gestion (Ireg) associé à la Haute école de gestion (HEG) et à la faculté d'économie de l'Université de Genève (GSEM), ils font écho à une tendance de fond, dans un contexte où le temps de travail nécessaire ne cesse de diminuer.
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"Aujourd'hui, on peut se permettre de travailler beaucoup moins pour un revenu plus élevé. Donc il y a une certaine demande du côté des employés pour avoir moins d'heures de travail. Et les employeurs acceptent de leur côté de revoir leur manière d'organiser le travail pour attirer des talents dans leurs entreprises", précise-t-il.
Selon les promoteurs de ce modèle, il permettrait de gagner en flexibilité, en autonomie, et apporterait un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
Sidonie Gaucher/sb/jop