Saluant le rebond des réservations avec la levée de la plupart des restrictions anti-Covid en Europe, Lufthansa a admis dans un communiqué ne pas être en mesure de faire face à une telle demande.
"L'infrastructure ne s'est pas encore complètement remise" de "la plus grave crise subie par l'aviation" qu'a constituée la pandémie, explique Lufthansa.
Swiss annule aussi des vols
Devant des "difficultés financières et une pénurie de personnel", le groupe a décidé d'annuler en juillet 900 vols allemands et européens prévus les vendredis et week-ends au départ et à destination des "hubs" de Francfort et Munich. Cela correspond à 5% des sièges normalement ouverts à la réservation.
Sa filiale low-cost Eurowings s'est également dite, dans le même communiqué, contrainte de supprimer "plusieurs centaines de vols" en juillet. Swiss avait reconnu mardi devoir supprimer des vols estivaux ou de les externaliser à d'autres compagnies, après avoir déjà annoncé en avril un premier train de suppressions de vols.
Difficultés pour réembaucher
Lufthansa n'est pas le premier groupe européen à renoncer à des vols faute de personnel. En mai, la compagnie néerlandaise KLM avait annulé des dizaines de vols.
"Le défi dans l'immédiat est de gérer la hausse soudaine du trafic, étant donné que la pandémie a eu pour effet d'énormément réduire les ressources des aéroports et de la manutention au sol", reconnaissait début mai Olivier Jankovec, le directeur général d'ACI Europe, principale association des aéroports européens.
Le personnel manque aussi bien dans les aéroports et le contrôle aérien que dans les compagnies. Mais le secteur peine à réembaucher alors que le marché du travail est "très tendu dans toute l'Europe", d'après Olivier Jankovec.
ats/gma