Novartis annonce la suppression de 1400 postes en Suisse, soit plus de 10% de ses effectifs
Le site de Bâle, siège névralgique du groupe, est le plus touché. Au niveau mondial, Novartis veut supprimer 8000 emplois sur un total de 108'000. Le but est de "regrouper des parties du groupe jusqu'ici séparées", relate le TagesAnzeiger, et doit permettre d'économiser un milliard de dollars d'ici 2024 ainsi que de "définir une stratégie plus claire".
Interrogé par AWP, Novartis a confirmé les informations des médias en ligne de Tamedia. Les collaborateurs ont été informés mardi de la restructuration, laquelle concerne 10% des effectifs en Suisse. Le groupe avait annoncé début avril une vaste restructuration.
Une partie des postes sera transférée dans des centres Novartis à l'étranger, notamment à Prague ou à Hyderabad, en Inde.
Mais il ne s'agit pas seulement de délocaliser des postes suisses coûteux vers des pays moins chers. La pièce maîtresse est le regroupement des divisions "Produits pharmaceutiques innovants" et "Médicaments contre le cancer", jusqu'ici séparées. Les deux unités ayant jusqu'à présent leurs propres services juridiques, RH, marketing et vente, de nombreux emplois deviennent redondants, et seront purement et simplement supprimés. Le groupe avait annoncé début avril sa restructuration dont le regroupement des divisons est une pièce maîtresse.
Administration, marketing et opérationnel
Novartis conserve les plus de 5000 postes de recherche et développement installés sur le campus bâlois. Quelque 250 personnes actives dans le marketing et la gestion des produits perdront toutefois leur emploi.
Environ 550 autres emplois seront supprimés dans le secteur opérationnel - informatique, approvisionnement, contrôle qualité, gestion globale de la production - qui sera également restructuré. L'administration centrale sur le campus est le secteur le plus touché, avec la disparition d'environ 600 postes.
Des négociations sur un plan social sont en cours. Les partenaires sociaux ne sont pas les syndicats, mais les commissions internes du personnel.
kkub
"Une rupture" pour Bâle-Ville
"Je regrette beaucoup ces suppressions d'emplois qui représentent une rupture pour notre canton", réagit Kaspar Sutter, conseiller d'Etat du canton de Bâle-Ville en charge de l'Economie, interrogé par la RTS, qui déplore également "l'incertitude qui s'annonce pour les employés et leurs familles."
"Novartis m'a toutefois assuré que le siège de Novartis resterait à Bâle, qui reste le site principal de l'entreprise", précise-t-il encore.