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Réguler les cryptomonnaies en Europe, un défi aussi urgent que complexe
La Banque centrale européenne a soulevé mardi le besoin urgent d'harmoniser les règles sur les monnaies virtuelles. L'UE vient, elle, de s'accorder sur un texte visant à mieux protéger les consommateurs, mais il devrait entrer en vigueur l'année prochaine seulement.
Les autorités sont déjà rattrapées par l'actualité et la chute vertigineuse des cryptomonnaies. La première d'entre elles, le bitcoin, a perdu plus de 70% depuis novembre dernier.
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Cet “hiver des cryptos”, comme on l'appelle, engendre évidemment son lot de tragédies individuelles. Les jeunes qui se sont exposés à de gros risques sont notoirement touchés. Ils subissent parfois de lourdes pertes à cause de produits mal conçus, voire d'escroqueries.
Mieux surveiller les plateformes
Pour mettre un peu d'ordre dans cette jungle, Bruxelles veut mieux surveiller les plateformes d'échange. Elles devront être soumises à autorisation, comme c'est déjà le cas en Suisse, mais avec une portée plus large.
Par ailleurs, l'Union européenne veut qu'en cas de perte – par exemple parce que la plateforme fait faillite – l'investisseur puisse agir en justice, voire être remboursé.
Mais à 'heure où la dépendance aux monnaies numériques devient un sujet de préoccupation majeur, la réponse politique n'est pas complètement à la hauteur, estime Olivier Depierre, spécialiste des questions juridiques liées aux cryptomonnaies.
Des règles "facilement" contournables
"Le problème de la politique, c'est qu'il y a une frontière géographique. Les transactions en cryptomonnaies se déroulent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, il n'y a pas de vacances, il n'y a pas de fête de Noël ou de fête de Pâques", explique-t-il dans La Matinale de la RTS.
"L'un dans l'autre, avec les mineurs qui peuvent par exemple acheter des cryptomonnaies avec des cartes de crédit, il faudrait une réponse planétaire. Dans les maisons de jeu et les casinos, il y a de la surveillance, dans le domaine de la crypto, avec internet, on peut malheureusement passer outre les règles très facilement si on est un mineur."
La protection des petits consommateurs dans le domaine crypto reste un défi, d'autant plus que l'Union européenne, tout comme la Suisse, ne veut pas tuer l'innovation.
Guillaume Meyer/asch
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