L'Etat français détient déjà 84% d'EDF et le gouvernement a choisi la voie la plus simple pour procéder à une renationalisation. Il préfère une OPA à une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.
"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans un communiqué.
Le groupe, fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, présentes et à venir, et de vastes chantiers industriels.
Nécessaire feu vert du Parlement
Selon le ministère de l'Economie, l'exécutif français envisage de déposer l'offre auprès de l'Autorité des marchés financiers d'ici début septembre avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre.
Mais il faudra que le Parlement vote les crédits nécessaires dans la loi de finances rectificative pour 2022, actuellement en cours d'examen devant l'Assemblée nationale.
Cotation suspendue
L'OPA sur les 15,9% du capital restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action (presque 12 francs).
Ce prix représente une prime de 53% sur le cours de Bourse relevé la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation. C'est aussi une hausse de 34% par rapport à la moyenne des cours de Bourse des douze mois précédents, souligne le ministère de l'Economie.
La cotation d'EDF, suspendue le 13 juillet le temps que le gouvernement précise ses intentions, a repris mardi et le cours a rapidement convergé vers les 12 euros.
afp/oang