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Le grand écart entre taxes de séjour dans les communes de Suisse

La taxe de séjour dépend des cantons ou des communes en Suisse. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La taxe de séjour varie fortement entre les communes en Suisse / Le 12h30 / 2 min. / le 25 juillet 2022
Les taxes de séjour que les touristes doivent payer dans les communes suisses continuent à présenter de grandes différences, selon une étude menée par Comparis. Cette contribution varie du simple à l'octuple.

En Suisse, la Confédération n’a pas le droit de percevoir une taxe de séjour. C’est donc aux cantons de décider s’ils souhaitent appliquer cette taxe. Ils peuvent même déléguer ce pouvoir aux communes.

La conséquence est une multitude de systèmes distincts comportant des terminologies différentes, comme la "contribution touristique" en Thurgovie ou la "taxe de promotion touristique" à Genève.

L'étude de Comparis, publiée il y a quelques jours, se base sur les 80 communes qui comptent le plus grand nombre de nuitées d'hôtes. Elles totalisent environ 85% du marché helvétique.

Huit fois plus chère à Montreux qu'à Zoug

Et les prix peuvent varier selon les conditions locales. Cette taxe est presque huit fois plus élevée à Montreux (VD) et Saas-Fee (VS) qu'à Zoug, où elle ne dépasse pas 90 centimes.

Les taxes de séjour sont plus élevées que la moyenne à Loèche-les-Bains (VS) (6 francs) ainsi qu'à Saanen (BE), Davos (GR) et Klosters-Serneus (GR) avec 5,90 francs. Elles sont par contre inférieures à la moyenne à Morschach (SZ) (1,50 franc), Oberkirch (LU) (1,80 franc) et Coire (2,35 francs).

Le site ne constate pas de grandes différences avec les résultats obtenus lors de la précédente enquête menée l'an dernier.

Pour financer les infrastructures touristiques

Les communes justifient ces écarts importants essentiellement par l’offre pour les touristes en termes d’accueil, d’activités ou de cartes de réduction.

L’argent sert principalement à financer des infrastructures mises à la disposition des touristes. Et les administrations le traquent désormais directement dans les applications pour smartphones. L’arrivée et le succès des sites de location comme Airbnb ont passablement changé les habitudes.

Modèle en voie de disparition

Comparis constate par ailleurs que la taxe de séjour classique est un modèle en voie de disparition. Au cours des dernières années, différentes destinations ont remplacé totalement ou partiellement la taxe de séjour par une taxe forfaitaire sur les résidences secondaires, une taxe forfaitaire de séjour (liée à la surface du logement) ou une taxe calculée en fonction du nombre de lits.

La taxe de séjour est une contribution qui sert traditionnellement à financer l’offre touristique locale, et notamment les salaires de nombreuses personnes employées dans le secteur touristique.

oang avec ats et Pascal Wassmer

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