Entre mai et juin de cette année, le renchérissement des prix atteint 1,4% au lieu des 0,5% officiels, selon ce nouveau mode de calcul du site Comparis et du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Université de Zurich.
L'inflation est ressentie différemment en fonction des ménages et des régions du pays, relèvent les deux partenaires. Et la population ressent le plus fortement la hausse dans le domaine des biens de consommation courante.
Loyers et biens durables exclus du calcul
Seuls ces biens-là sont pris en compte dans ce nouvel indice, qui exclut donc de facto les loyers et les biens durables (qui sont restés très stables depuis deux ans).
La perception de la hausse des prix est en conséquence très différente. Car les biens comme l'essence, le chauffage, les produits alimentaires ou les voyages ont fortement augmenté.
Ainsi les transports individuels, par exemple, ont enregistré une flambée de 12% sur un seul mois, entre mai et juin derniers. Et si on compare les chiffres avec ceux de l'an 2000, les carburants ont augmenté de 64% et les coûts de chauffage de 174%.
Couples sans enfants fortement affectés
Ce constat mène à un autre: ce sont les ménages à bas revenus qui souffrent le plus de l'inflation, particulièrement en matière d'alimentation et de carburants.
Plus étonnant, l'étude montre aussi que les couples de moins de 65 ans sans enfants sont particulièrement affectés parce que beaucoup plus mobiles que les autres, même si leurs revenus les rendent peut-être moins sensibles à cette évolution.
Et c'est au Tessin qu'on ressent le plus fortement le renchérissement. C'est le canton où la densité de voitures individuelles est la plus importante et on y recense le plus de ménages composés d'une ou deux personnes seulement.
Sylvie Belzer/oang