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Inondations et tempêtes ont coûté aux assureurs 36 milliards au premier semestre 2022

Une femme et son chien fuient les inondations dans l'Etat australien de Nouvelle-Galles du Sud. [Keystone - Jason O'Brien]
Inondations et tempêtes ont coûté aux assureurs quelque 35 milliards de dollars / Le Journal horaire / 36 sec. / le 2 août 2022
Les dommages liés aux catastrophes naturelles et à l'activité humaine ont coûté aux assureurs quelque 36 milliards de francs au cours des six premiers mois de 2022, selon une première estimation de Swiss Re, publiée mardi. Coûts non assurés compris, les catastrophes naturelles ont même causé pour 71 milliards de dégâts.

Si le chiffre de 71 milliards est inférieur à celui du premier semestre 2021, durant lequel les pertes économiques au niveau mondial avait atteint 87 milliards de francs, Swiss Re met en évidence le poids grandissant des désastres dits secondaires, tels que les inondations ou les tempêtes, par opposition aux grandes catastrophes tels que les tremblements de terre ou les ouragans.

Risques secondaires en hausse

"Les intempéries de ces six derniers mois illustrent une fois encore que la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles, en particulier des risques secondaires, augmentent dans toutes les régions", signalent les experts de Swiss Re. Les dommages assurés qui en découlent sont supérieurs de près d'un quart (22%) à la moyenne des dix dernières années, qui se situe autour de 28 milliards de francs. Ainsi, les tempêtes de février en Europe ont coûté 3,3 milliards de francs aux assureurs, selon les estimations de Swiss Re.

La facture pour les inondations en Australie après des pluies torrentielles en février et mars se monte, elle, "jusqu'à présent" à 3,3 milliards de francs également, établissant un "nouveau record" pour les frais engendrés par les inondations dans le pays, précise le réassureur. Les estimations pour les tempêtes de grêle et fortes pluies en France se chiffrent de leur côté à 3,9 milliards de francs en termes de pertes assurées.

Le groupe suisse a également évoqué les vagues de chaleur en Europe, qui se traduisent par des incendies et dégâts liés à la sécheresse, sans fournir d'estimations à ce stade après ce premier semestre marqué par de nombreuses inondations, aussi en Chine, au Bangladesh et en Inde.

Le changement climatique, l'un des plus grands risques

"Le changement climatique est l'un des plus grands risques auquel la société et l'économie mondiale doivent faire face", a de son côté ajouté Jérôme Jean Haegeli, le chef économiste de Swiss Re, dans le communiqué. Et 75% des pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles ne sont pas couvertes par des assurances, prévient-il encore.

Mettre en place des partenariats entre le secteur et les assureurs est donc "critique", selon lui, pour disposer de structures qui permettent de mieux les couvrir face aux effets du changement climatique. 

agences/lan/ther

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