L'indicateur de l'emploi, calculé par le Centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'EPF de Zurich, n'a jamais été aussi élevé. Il s'est fixé à 17,2 points au troisième trimestre contre 16,5 points précédemment. Ce baromètre progresse depuis le troisième trimestre 2021.
Le niveau de l'indicateur "laisse présager une évolution très réjouissante de l'emploi dans presque tous les secteurs pour les temps à venir", malgré la guerre en Ukraine et les craintes liées à l'inflation, soulignent les économistes mercredi. Ils se basent sur les réponses d'environ 4500 entreprises interrogées en juillet à propos de leurs projets et attentes en matière d'emploi.
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Prévisions "assombries"
Une nette majorité des entreprises estiment que le nombre actuel d'employés est trop faible. Celles qui souhaitent augmenter leurs effectifs au cours des trois prochains mois sont nettement plus nombreuses que celles qui prévoient de les réduire. Cette composante sur les prévisions d'emploi s'est toutefois légèrement assombrie par rapport au trimestre précédent. Il pourrait s'agir du "signe avant-coureur que le point culminant de l'indicateur a été atteint".
Dans l'industrie manufacturière, il faut remonter au premier trimestre 2001 pour retrouver une valeur aussi positive. Les perspectives d'emploi restent également très bonnes dans l'hôtellerie-restauration, la construction, la planification de projets, le commerce de gros, ainsi que dans les banques et les assurances.
ats/vajo
L'inflation toujours à 3,4% en juillet
L'inflation ne s'est pas accentuée en Suisse en juillet, sous l'effet notamment de la baisse des prix du mazout, alors que ceux du gaz ont augmenté.
L'indice des prix à la consommation (IPC) a accéléré de 3,4% sur un an en juillet, après avoir crû de 3,4% le mois précédent, de 2,9% en mai, de 2,5% en avril et de 2,4% en mars. Comparé au mois précédent, l'IPC est resté stable à 104,5 points, a détaillé mercredi l'Office fédéral de la statistique.
Ces chiffres s'affichent dans la fourchette des prévisions des économistes sondés par l'agence AWP, qui tablaient sur une hausse des prix comprise entre 3,0% et 3,7% sur un an et entre -0,4% à +0,4% durant le mois sous revue.
L'inflation sous-jacente, c'est-à-dire hors produits frais et énergie, s'est établie à +2% sur un an, contre +1,9% en juin et à -0,2% sur un mois. Malgré un repli de 0,7% en variation mensuelle, les produits importés (+8,4% sur un an) ont fait gonfler la facture annuelle, quand les produits indigènes - en hausse de 0,2% en l'espace de trente jours - n'ont renchéri que de 1,8% dans le même temps.