Disney a vu son chiffre d'affaires augmenter de 26% sur un an, à 21,5 milliards de dollars pour le troisième trimestre de son exercice décalé. Son bénéfice net a progressé de moitié sur un an, à 1,4 milliard de dollars.
Ses parcs d'attractions et produits dérivés ont profité de la reprise des activités en personne, à mesure que la pandémie desserre son étau sur la vie quotidienne dans le monde. Le segment a généré 7,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 70% de plus qu'il y a un an.
L'action du géant du divertissement a également pris plus de 6% en Bourse lors des échanges électroniques après la clôture.
Avant Netflix
Autre excellente surprise: Disney+ a gagné une manche dans le match qui l'oppose à Netflix. Grâce à son immense catalogue et ses franchises populaires comme Star Wars, la plateforme de vidéo a attiré plus de 14 millions de nouveaux abonnés entre mars et juin, portant son total à 152 millions, alors que Netflix, le vétéran du secteur, a perdu des abonnés.
Même si le groupe gagne des parts de marché, grâce à des prix agressifs, ses trois plateformes de streaming (Disney+, Hulu et ESPN+ pour le sport) ne sont pas rentables. Les investissements massifs du groupe sont encore loin de rapporter: pendant le trimestre écoulé, les trois plateformes de streaming ont creusé leurs pertes nettes de 300 millions, à 1,1 milliard de dollars.
Mais le numéro 1 du divertissement espère atteindre la rentabilité dans 2 ans.
Féroce concurrence
La bataille sur ce marché est rude. Au-delà des nouveaux contenus, chaque concurrent a recours à différentes stratégies pour augmenter leur base d'abonnés et améliorer leur rentablité.
Disney+ a dévoilé mercredi une nouvelle formule d'abonnement avec publicité, pour les Etats-Unis, à 8 dollars par mois, qui sera proposée à partir de décembre. Celle sans pub passera à 11 dollars, soit 3 dollars d'augmentation. Les prix de Hulu vont monter aussi.
Et Netflix, qui prépare une option similaire après des années à refuser cette solution moins prestigieuse, va également resserrer la vis du côté des partages d'identifiants, qui permettent à de nombreuses personnes d'accéder à ses contenus sans payer.
Cléa Favre/lan avec afp