Les hausses de prix ont été généralisées le mois dernier. "Les denrées alimentaires ont particulièrement augmenté, notamment la boulangerie, les produits laitiers, la viande et les légumes", mais aussi "les plats à emporter", a détaillé le chef économiste de l'ONS sur Twitter.
L'inflation atteignait déjà 9,4% sur un an en juin, et les hausses de prix pourraient dépasser 13% en octobre, moment où des augmentations drastiques des prix de l'énergie sont prévues, selon les prévisions de la Banque d'Angleterre.
La facture énergétique annuelle moyenne d'un foyer britannique atteint déjà près de 2000 livres sterling (2380 euros), près du double de son niveau d'il y a un an, et elle pourrait dépasser 4000 livres d'ici janvier, selon le cabinet d'études Cornwall Insight.
Pouvoir d'achat à la baisse
En juillet, les hausses de prix ont touché des articles de base tels que les aliments pour animaux de compagnie, le papier toilette, les brosses à dents et autres déodorants, mais aussi, en pleine période de vacances scolaires, les séjours de vacances et le transport aérien, selon l'ONS. Le coût des matières premières et des biens à la sortie des usines a lui aussi continué d'augmenter.
L'inflation fait fondre à une vitesse record le pouvoir d'achat des Britanniques, avec des salaires réels (c'est-à-dire ajustés après les hausses de prix) qui ont perdu 3% pour les trois mois terminés fin juin, avait annoncé l'ONS mardi.
Paquet de soutien de 37 milliards de livres
Les conséquences se font déjà sentir sur l'économie: le produit intérieur brut (PIB) britannique s'est contracté de 0,1% au deuxième trimestre, avant une probable entrée en récession à la fin de l'année.
"Je comprends que les temps sont durs et que les gens s'inquiètent des augmentations de prix auxquelles les pays du monde entier sont confrontés", a réagi le ministre des Finances Nadhim Zahawi, mettant en avant le paquet de soutien de 37 milliards de livres déjà annoncé par le gouvernement.
Mais de nombreuses voix appellent à faire bien davantage face à des hausses de prix historiques, critiquant l'inaction de l'exécutif en pleine campagne des conservateurs pour choisir le successeur du Premier ministre démissionnaire Boris Johnson.
La Banque d'Angleterre, qui a déjà relevé plusieurs fois ses taux d'intérêt depuis 2021 pour tenter de calmer l'inflation, avait annoncé début août une hausse de ses taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, la plus forte augmentation depuis 1995.
agences/lan