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Avec l'inflation, la précarité est à la porte de nombreux ménages en Suisse

Les Suisses constatent la hausse des prix dans leur quotidien et certain risquent de basculer dans la précarité.
Les Suisses constatent la hausse des prix dans leur quotidien et certain risquent de basculer dans la précarité. / 19h30 / 2 min. / le 28 août 2022
L'inflation se fait toujours plus sentir, même si elle ne s'est pas encore répercutée partout. Les Suissesses et les Suisses constatent des augmentations dans leur quotidien et le risque de basculer dans la précarité pèse de plus en plus.

En un an, le prix du mazout a augmenté de 76% et celui du gaz de 56%, selon l'Office fédéral de la statistique. Et si ces augmentations n'ont pas encore été répercutées partout, ce n'est qu'une question de temps.

Ces hausses présagent de l'ampleur que vont prendre les factures de gaz, de mazout et d'électricité dans le budget logement des propriétaires et des locataires. L'augmentation des charges pourrait grimper jusqu'à 50%.

Du côté de l'alimentation, des hausses sont également visibles. Les pâtes ont, par exemple, augmenté de 14% en un an. En outre, les primes d'assurances maladie risquent elles aussi de prendre l'ascenseur en 2023, jusqu'à 10% de plus, selon les projections.

Le risque de basculer dans la précarité

Dans ce contexte, de nombreux ménages devront se serrer la ceinture. "Le prix de l'essence a beaucoup augmenté, les frais de nourriture et les factures d'électricité aussi. Les fins de mois sont de plus en plus difficiles", relève Ana Paula dimanche dans le 19h30. La jeune femme risque de devoir travailler encore plus alors qu'elle est déjà à 100%.

Et elle n'est pas la seule dans cette situation. Le Centre social protestant (CSP) a constaté que les hausses de prix des derniers mois ont été problématiques pour toutes celles et ceux qui avaient un budget serré.

La fréquentation de leurs boutiques de second main a fortement augmenté. "Cette première partie d'année, nous avons plus de personnes qui viennent, elles ont plus d'ouverture à la seconde main", souligne Françoise Roux, responsable textile du magasin Les Galetas du CSP Vaud.

Le taux d'inflation encore bas

Du côté des commerçantes et des commerçants, la hausse des prix semble impossible à stopper et Cécile Hussain-Khan, la présidente de la Fédération vaudoise du commerce de détail, craint que les articles de sa boutique soient plus chers en automne et en hiver.

Toutefois, le franc fort préserve en partie la Suisse, où l'inflation annuelle de 3,4% est la plus basse d'Europe. En effet, elle reste loin de l'Estonie qui a un taux annuel de 23%, du Royaume-Uni avec 10%, de l'Allemagne avec 8,5% ou encore de la France avec 6,8%.

>> Les explications d'Estelle Braconnier au 19h30:

Sujets TV: Estelle Braconnier et Nicolas Rossé

Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva

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