La place financière suisse est-elle une bonne élève en matière de transition climatique?
Cette étude, menée par le cabinet PwC, montre que plus de 60% des établissements membres de l'Association suisse des banquiers ont pris des engagements auprès de l'organisation Glasgow Financial Alliance, qui fait figure de référence en matière de neutralité carbone dans le secteur financier.
C'est plus que la moyenne mondiale, qui s'élève à 38%. Un pas dans la bonne direction, même si les engagements au sein de cette alliance ne sont guère contraignants.
Accord pas assez contraignant
En adhérant à cette alliance, les établissements financiers se fixent des objectifs concrets. Ainsi, pour ce qui est des banques membres de l'Association suisse des banquiers, plus de 60% des solutions de financement qu'elles proposent, crédits et hypothèques, notamment, correspondent à ces objectifs de neutralité carbone.
Mais pour l'ONG Reclaim Finance qui scrute les engagements du secteur en la matière, ce n'est pas assez contraignant, comme l'a expliqué son spécialiste, Paddy McCully, mardi dans La Matinale. "Il y a de très grandes différences d'ambitions climatiques selon les banques". Pour lui, les règles ne sont pas assez strictes et le mécanisme de contrôle bien trop lacunaire.
Marc Chesney, professeur de finance à l'Université de Zurich, plaide également pour un mécanisme plus contraignant. "Ces accords ne suffisent pas. Les grandes banques doivent dès maintenant s'engager à ne plus octroyer de crédit aux entreprises pétrolières et à leurs équivalents dans le domaine gazier et du charbon", a-t-il pointé mardi dans La Matinale.
Sylvie Belzer/hkr