Publié

Les caisses de pension suisses complices de la déforestation, selon Greenpeace

Une parcelle victime de déforestation dans le Parc national de Tinigua, en Colombie, le 22 février 2020. [Keystone/epa - Mauricio Duenas Castaneda]
Les caisses de pension suisses complices de la déforestation, selon Greenpeace / La Matinale / 1 min. / le 1 septembre 2022
Les caisses de pension helvétiques seraient complices de la déforestation. Selon une étude de Greenpeace, ces institutions sont engagées à hauteur de 60 milliards de francs dans des entreprises fortement impliquées dans la destruction de forêts tropicales en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie.

Selon les calculs de Greenpeace Suisse publiés mercredi, environ 5% des fonds destinés à la prévoyance sont placés dans des entreprises peu regardantes en matière de déforestation. Ce qui représente un total l'an dernier d'au moins 60 milliards de francs. L'association parle d'une estimation conservatrice, puisqu'elle ne tient pas compte des "milliards" octroyés à ces mêmes entreprises sous forme de crédits.

L'ONG écologiste exhorte les acteurs de la branche à exercer leur influence en tant qu'actionnaires pour mettre un terme à la déforestation, et de manière générale exiger plus de durabilité de la part des entreprises dans lesquelles elles détiennent une participation.

Des investisseurs influents

"Plus de 1500 caisses de pension gèrent en Suisse des fonds de prévoyance pour plus de 1200 milliards de francs", signale l'organisation non gouvernementale (ONG), ce qui les place parmi les plus importants et influents investisseurs du pays.

Greenpeace Suisse appelle les acteurs suisses de la prévoyance à établir d'ici la fin de l'année la transparence en termes de durabilité, et de présenter d'ici mi-2023 une véritable stratégie contribuant à la réalisation des objectifs climatiques de l'Accord de Paris et garantissant la reconstitution de la biodiversité et la préservation des forêts.

Rappelant que l'argent investi par les caisses de pension appartient aux assurés, mais que ces derniers ne peuvent pas choisir à quel prestataire ils sont affiliés, l'ONG invite les salariés à signifier à leur employeur leur "droit légitime à ce que les institutions de prévoyance gèrent cet argent de façon à préserver leurs conditions d'existence et celles des générations futures".

Les caisses disent agir

Interrogé sur RTS La Première jeudi, Yves Marie Hostettler, responsable romand de la faîtière des caisses de pension, assure que celles-ci ont fait beaucoup ces dernières années pour investir de façon responsable et que les assurés peuvent avoir connaissance des placements qui sont faits. Selon lui, la transparence est garantie.

cab avec ats

Publié