L'étude de Credit Suisse montre que les patrons et patronnes ont de la peine à passer le témoin, repoussant la succession au dernier moment. Dans 80% des cas, ce sont la santé ou l'âge qui sont à l’origine de la transmission
L'attachement à leur entreprise est tel que cela "engendre des conflits avec les successeurs", raconte Sara Carnazzi-Weber, responsable de l'analyse politique et économique de Credit Suisse, au micro de La Matinale.
Des problèmes sous-estimés
Selon l'étude, 30% des successeurs indiquent avoir eu des conflits avec des prédécesseurs et avoir eu des difficultés à gérer la phase de transition. "Cela peut freiner leur autonomie entrepreneuriale au début de leur carrière et créer des problèmes de communication et de compréhension", explique l'analyste de Credit Suisse.
Pour éviter les conflits, "la répartition des tâches doit être très claire, surtout quand le processus de succession se déroule sur une longue période", ajoute-t-elle. Ainsi, Sara Carnazzi-Weber propose, par exemple, de les mettre sous forme écrite.
"Beaucoup d'entrepreneurs sous-estiment ces problèmes aux niveaux émotionnel et personnel et donc n'envisagent pas de prendre de l'aide externe. Cela pourrait être aussi une solution pour essayer de gérer des conflits qui pourraient se présenter, ou être déjà préparé à adresser certaines questions", précise-t-elle.
Cléa Favre/aps