"Ce recul est dû au ralentissement de l'activité de construction et à la forte hausse de la demande liée à la croissance économique et à l'immigration", expliquent les experts de la banque, se basant sur les premiers chiffres publiés par cinq cantons et plusieurs villes.
Le canton de Genève (-26,1%) est le plus touché, suivi de Vaud (-17,0%), Zurich (-15,5%) et Bâle-Campagne (-3,6%). Bâle-Ville, dont le taux de vacance défiait déjà la tendance générale en 2021, est le seul canton à contre-courant (+7,5%).
D'après les données disponibles, les auteurs de l'étude s'attendent à ce que le taux de vacance en moyenne nationale tombe à 1,35% en 2022, la valeur la plus faible enregistrée depuis six ans, après 1,54% l'année dernière.
Nombre de constructions en baisse
Les deux dernières années ont vu le nombre de permis de construire pour des logements s'amenuiser de 4800 par rapport aux deux années précédentes. A cela s'ajoutent désormais les retards de chantier dus aux ruptures d'approvisionnement et à la forte hausse des prix de la construction.
La demande continue quant à elle de grimper, dopée par la forte reprise économique et l'immigration soutenue, sans compter les 55'000 réfugiés de guerre ukrainiens, dont le prolongement du séjour risque de se traduire par une pression supplémentaire sur le marché du logement locatif.
A en croire les experts de Credit Suisse, la raréfaction des logements devrait se maintenir, en raison notamment de la pénurie croissante de terrains à bâtir.
Les grands centres urbains, qui s'étaient jusqu'ici inscrits en contre-tendance avec la moyenne nationale (+17,3% en 2021) affichent également leur premier recul depuis 2013 (-16,2%). Alors que ce dernier a été particulièrement marqué à Zurich, il n'a pas non plus épargnés les deux principales villes de l'arc lémanique (-30%), où les taux de vacance s'élèvent à peine à 0,5%.
ats/lan