Mercredi après-midi, le prix du baril de Brent, référence du pétrole en Europe, s'établissait à 87,23 dollars (+1,1%), soit le niveau auquel il se trouvait avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février. En mars, le Brent s'était envolé jusqu'à près de 140 dollars pour depuis redescendre peu à peu.
Corrolaire de cette flambée de l'or noir, les prix à la pompe s'étaient également envolés. En Suisse, le litre d'essence sans-plomb 95 dépassait encore début septembre les 2 francs, après être momentanément monté jusqu'à 2,25 francs.
Depuis, la tendance est clairement à la baisse, ont indiqué à l'agence AWP Shell et Coop Mineralöl. Chez le géant pétrolier britannique, le prix moyen du sans plomb se situe désormais en moyenne à 1,95 franc le litre, tandis qu'il se situe entre 1,85 et 1,92 franc aux stations Coop.
Prudence face à l'évolution des prix
Le Touring Club Suisse (TCS) arrive à la même conclusion, avec un prix moyen du sans plomb 95 autour de 1,92 franc le litre, soit 15 centimes de moins que début septembre et 39 centimes en-dessous du pic observé en juin. L'évolution des tarifs du diesel est similaire.
L'association et les exploitants de stations-services sont cependant prudents quant à l'évolution future des prix. Car hormis les tarifs du pétrole, ils dépendent également des coûts du transport, de la conjoncture, des aléas métérologiques, de la demande, des capacités de productions et de la situation géopolitique, a énumé le géant bâlois de la grande distribution.
Le TCS rappelle pour sa part qu'il faut également prendre en considération les tarifs du transbordement sur le Rhin, importante voie fluviale de transport depuis le port de Rotterdam, et du taux de change par rapport au dollar. La monnaie suisse s'est en effet dépréciée par rapport au billet vert depuis le début de l'année, rendant les achats de pétrole libellés en dollar plus onéreux.
ats/ther