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L'explosion des coûts de l'énergie fait grimper l'inflation en septembre à 10% en Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz (à l'écran) et le ministre des Finances Christian Lindner assistent à une conférence de presse sur la façon de gérer les prix élevés de l'essence, à la Chancellerie de Berlin, le 29 septembre. [reuters - Lisi Niesner]
L'explosion des coûts de l'énergie fait grimper l'inflation en septembre à 10% en Allemagne / Le Journal horaire / 47 sec. / le 29 septembre 2022
L'inflation en Allemagne a bondi en septembre à 10% sur un an, la valeur la plus élevée enregistrée depuis décembre 1951, en raison de la flambée des prix de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine, selon des chiffres provisoires publiés jeudi.

L'indice des prix a gagné 2,1 points en glissement annuel par rapport à août, selon l'institut de statistiques Destatis. L'évolution de l'indice des prix harmonisé, qui sert de référence à la Banque centrale européenne, culmine quant à elle à + 10,9% sur un an.

L'institution monétaire est déterminée à ramener l'inflation en zone euro dans les clous de son mandat, à 2%, ce qui l'a déjà amenée à relever deux fois ses taux depuis juillet, de 1,25 point en tout, avant d'autres pas prévus dans les mois à venir.

Dans le détail, les prix en Allemagne restent tirés par l'explosion continue des coûts de l'énergie, causée par la guerre en Ukraine. Ils ont progressé de 43,9% sur un an en septembre.

200 milliards débloqués

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé jeudi le déblocage de 200 milliards d'euros pour précisément plafonner les prix de l'énergie qui pèsent pour les ménages et les entreprises.

"Un plafonnement des prix du gaz pourrait atténuer quelque peu l'inflation à court terme", commente Ulrich Kater, chef économiste chez Deka.

"Cependant, les choses ne s'amélioreront vraiment que si les capacités de transport de gaz liquide peuvent être rapidement étendues au cours de l'année à venir", ajoute-t-il.

Les prix de l'alimentation continuent aussi de grimper, sous l'effet de la guerre et des sécheresses. Leur hausse atteint 18,7% sur un an, selon Destatis. À cela s'ajoutent les effets sur les prix des interruptions continues des chaînes d'approvisionnement en raison de la pandémie de Covid-19.

ats/ther

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