Organisée pour la première fois en 2019, sous la houlette du banquier Patrick Odier, cette grande manifestation est devenue un incontournable de la place financière genevoise. Cette année, en plus des thématiques du climat et de la nature, la dimension sociale induite par la transition durable sera à l'honneur.
Le sommet Building Bridges reprend pour la 3e fois ses quartiers à Genève pour tenter de faire concilier rentabilité et durabilité. Au fil des ans, ce Davos de la finance durable a fait des émules dans un contexte pourtant qui n'est pas forcément propice cette année à ce type de problématiques, du fait de la situation géopolitique.
"Investir dans les pétroliers les plus responsables"
La guerre en Ukraine et la flambée du prix des matières premières ont remis au goût du jour les investissements les plus polluants, comme en témoignent les cours en bourse des grands groupes pétroliers. Une tendance que relève également Charles-Henry Monchau, directeur des investissements à la banques Syz, dans La Matinale de lundi.
Mais l’investissement évolue selon lui, notamment pour ce qui est des fonds durables : "Il y a un début de changement de mentalité, nous passons de l'interdiction d'investir dans certains secteurs à quand même investir chez les bons élèves, les pétroliers les plus responsables. Ces dernières années, beaucoup d'entreprises pétrolières se sont remises en cause dans leur manière de réinvestir leur cash flow, par exemple en faisant des investissements directs dans les énergies renouvelables, ou des investissements dans les capacités à recycler les déchets polluants".
Avant la durabilité, ce qui compte c'est la rentabilité pour les investisseurs. La finance durable est au coeur de tous les débats, mais pas toujours en première ligne dans les stratégies de placement.
Sylvie Belzer/lan