Les faîtières de l'économie et de l'agriculture en campagne pour les fédérales de 2023
Affichages, annonces et médias sociaux: Economiesuisse, l'Union suisse des arts et métiers (Usam), l'Union patronale suisse (UPS) et l'Union suisse des paysans (USP) se concentreront d'abord sur l'économie. Les questions thématiques suivront, avec des actions de soutien aux candidats, ont annoncé ces faîtières vendredi à Berne lors d'une conférence de presse.
Portée par son succès sur la réforme de l'AVS, l'alliance des quatre organisations s'engage maintenant pour les élections au Conseil national et au Conseil des Etats de l'année prochaine. Sécurité et stabilité, assurances sociales, formation professionnelle, durabilité, sécurité alimentaire ainsi qu'approvisionnement énergétique seront leurs chevaux de bataille.
Leur objectif: mettre en évidence les liens entre l'économie et l'agriculture ainsi que l'implication de la population en tant que partie de l'économie. La campagne doit aussi clairement servir de plateforme électorale aux politiciennes et politiciens favorables à l'économie et l'agriculture.
AVS21, une victoire "historique"
En Suisse, les plus de 600'000 entreprises et leurs 4,5 millions d'employés ont l'habitude de réagir chaque jour "avec agilité et rapidité", écrivent les faîtières. Il doit donc "en être de même pour l'alliance politique des associations et les thématiques à traiter".
La votation du 25 septembre sur AVS21 représente un succès historique de l'alliance, après une impasse de plusieurs décennies provoquée par le blocage de la gauche, estime Valentin Vogt, président de l'UPS, cité dans le communiqué commun. Il se félicite aussi du sort de l'initiative sur l'élevage intensif. Quant à l'impôt anticipé, "l'issue serrée laisse de l’espoir pour l'avenir", selon lui.
Du côté d'Economiesuisse, le président fustige "la politique de l'autruche en matière économique". "Personne n'a besoin d'utopies en ce moment. Dans ce contexte, l'économie est appelée elle aussi à proposer des solutions constructives", déclare Christoph Mäder, selon la version écrite de son discours.
"Favorable aux réformes"
Evoquant la baisse d'attractivité fiscale de la Suisse, le conseiller national Fabio Regazzi (Centre/TI) ) et président de l'Usam a appelé à renforcer "la capacité de réforme de notre pays." Et de souhaiter que la mobilisation des associations amène au Parlement "une attitude modérée, bourgeoise, constructive et favorable aux réformes".
Président de l'Union suisse des paysans, le conseiller national Markus Ritter (Centre/SG) s'est quant à lui dit inquiet de la politique de plus en plus "hostile à l'économie et à l'agriculture" au Parlement, et en particulier au Conseil national. "Ce qu'il faut, ce sont des conditions-cadres fiables, et non de l'activisme et de la bureaucratie", insiste-t-il.
ats/vajo