Certaines entreprises cessent de communiquer sur leurs actions pour devenir plus vertes
La nouvelle politique de plusieurs groupes est de ne donner aucune information sur leurs réalisations en dehors du minimum requis. Si, il y a quelques années, parler de réduction d'empreinte carbone paraissait novateur, cela est désormais considéré comme plus banal. Il y a donc un moindre potentiel de différenciation sur ce sujet.
Mais ce n'est pas le seul facteur, selon Mathieu Cribellier, responsable de South Pole pour la Belgique, la France et le Luxembourg. "Il y a eu une attention accrue de la part des médias, des ONG et du public, qui a probablement rendu les entreprises plus prudentes en matière de communication sur leurs objectifs. Il y a aussi une peur de l'échec, car tout ce qu'elles vont dire maintenant va leur être rappelé d'ici quelques années", a-t-il expliqué mercredi au micro de La Matinale de la RTS.
En outre, les accusations de greenwashing se sont multipliées au fil des années. "Cela peut faire peur à d'autres entreprises qui se disent qu'elles ont des objectifs ambitieux mais n'ont pas forcément un plan précis et qui ne veulent pas être accusées de greenwashing", ajoute Mathieu Cribellier. Le rapport regrette cette tendance, car le fait de garder pour soi son plan d'action freine le développement de solutions communes.
Sujet radio: Cléa Favre
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva