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La baisse du pouvoir d'achat fait basculer des coopératives Migros dans le rouge

Les enseignes de Coop et Migros à La Sallaz à Lausanne. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'inflation fait basculer des coopératives de supermarchés dans le rouge / La Matinale / 2 min. / le 1 novembre 2022
La diminution du pouvoir d'achat fait reculer les ventes des grands distributeurs suisses. Selon la presse alémanique, au moins trois coopératives Migros sont dans le rouge et d'autres accusent des baisses d'environ 40%. Les régions frontalières sont particulièrement touchées par le phénomène.

Avec une inflation qui n'a jamais été aussi élevée depuis des années, les consommateurs prêtent une attention particulière à leur budget et ciblent spécifiquement les gammes de produits les plus avantageuses des distributeurs.

Dans le segment des biens bon marché, la concurrence est "féroce" et les prix sont très similaires entre supermarchés, note Pierre-Yves Muller, rédacteur en chef du magazine Bon à Savoir, mardi dans La Matinale.

Les coopératives frontalières désavantagées

Les marges sont donc aussi réduites. Or, toutes les coopératives ne sont pas logées à la même enseigne sur ce point. Celles qui se trouvent dans des zones frontalières doivent spécialement rogner sur leurs marges face au tourisme d'achat.

Des journalistes de Bon à Savoir ont réalisé une carte de la Suisse indiquant la disponibilité des produits "Prix Garantie" de la Coop et "M-Budget" de la Migros.

Le constat est clair: "Plus on s'éloigne des frontières, notamment avec l'Allemagne et la France, moins les produits bon marché sont disponibles", commente Pierre-Yves Muller mardi dans La Matinale, ce qui expliquerait en partie la baisse de revenus de ces coopératives.

La presse alémanique révélait par ailleurs dimanche qu'au moins trois des dix coopératives Migros - Zurich, Tessin et Valais - sont déjà dans le rouge.

Une tendance aux petits achats

Le porte-parole de Migros pour la Suisse romande, Tristan Cerf, souligne également un changement dans le comportement des consommateurs et consommatrices.

"Les gens achètent de plus en plus dans les petites structures où ils habitent et où il travaillent. Ils vont passer plusieurs fois dans un petit magasin, plutôt que d'aller une fois par semaine dans un grand centre. C'est une tendance que nous observons", assure-t-il.

Si Migros est le distributeur qui a le moins augmenté ses prix depuis le début de l'inflation, selon Bon à Savoir, il n'est pas le mieux positionné en termes de petits magasins de quartier.

Les résultats se font toutefois à l'année et sur l'ensemble du groupe, qui bénéficie par ailleurs de la bonne tenue de ses autres filiales spécialisées dans le secteur de la banque, des voyages ou du jardinage et bricolage.

Sylvie Belzer/iar

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