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Face à la hausses des prix, les salaires des Suisses pourraient augmenter de 2,2% en 2023

Les salaires vont augmenter de 2,2% en 2023 selon un sondage d’UBS [KEYSTONE - MARTIN RUETSCHI]
Les salaires vont augmenter de 2,2% en 2023 selon un sondage d’UBS / Le 12h30 / 1 min. / le 8 novembre 2022
Selon UBS qui a sondé près de 300 entreprises suisses, la population devrait s'attendre à une augmentation de salaire de 2,2% l'année prochaine. Il s'agit de la plus forte hausse observée en 15 ans.

A titre de comparaison, l'augmentation moyenne des salaires en 2022 ne dépassait pas les 1,1%. UBS s'attend à ce que les hausses l'année prochaine soient générales avec seulement 4% des entreprises qui n'entreraient pas en matière.

Ces cinq dernières années, la proportion était beaucoup plus importante: une société sur cinq n'accordait pas d'augmentation salariale. Parmi les secteurs qui font le plus d'efforts, on retrouve le commerce de gros, l'horlogerie-bijouterie, l'informatique et les télécoms. Ces employeurs sont disposés à accorder des augmentations de 3% l'année prochaine.

Maigre augmentation pour le milieu de la santé

Les équipements électriques, l'automobile, la chimie, l'industrie pharmaceutique, la logistique et la production alimentaire font également partie des entreprises plutôt généreuses en matière d'augmentation salariale.

Du côté des moins chanceux, c'est-à-dire de ceux qui vont recevoir les plus maigres augmentations, on compte les employés qui oeuvrent dans le domaine de la santé ou encore le commerce de détail.

Perte de salaire réel de 1,8%

Les chiffres fournis par UBS ne prennent toutefois pas en compte l'inflation qui sera bien présente en 2023. Déjà cette année, les salariés subissent une perte importante de leur pouvoir d'achat avec une baisse de salaire réel de 1,8% en moyenne. C'est le plus fort recul depuis 1942, selon UBS.

Toujours selon la banque, le pouvoir d'achat devrait stagner l'année prochaine, avec une inflation qui devrait se stabiliser autour des 2,1%. Les entreprises ne pourront donc pas totalement compenser la hausse du coût de la vie.

Cléa Favre/hkr

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