"Cette décision est principalement due aux changements d'habitudes de nos clientes et clients, qui utilisent de plus en plus nos services mobiles et sur internet", a précisé un porte-parole de Credit Suisse, confirmant des informations du portail Finews.
Dans le cadre des récentes mesures de restructuration et de réduction des coûts, l'établissement zurichois a accéléré l'ajustement de son réseau de succursales, a-t-il ajouté dans un courriel.
Ce dernier n'a pas précisé quelles agences sont concernées par les fermetures, soulignant néanmoins que la banque restera présente "dans toutes les régions de Suisse".
Les employés touchés par ces mesures seront soutenus pour trouver "de nouvelles perspectives au sein de Credit Suisse". Un plan social est également à leur disposition.
"La vraie question est de savoir où couper"
"La tendance des banques est de se demander si une implantation physique est toujours nécessaire", a souligné Carlo Lombardini, professeur de droit bancaire à l'Université de Lausanne, dans l'émission Forum.
Et la réponse est oui, a-t-il poursuivi. "La vraie question est [de savoir] où l'implantation physique est nécessaire, parce qu'il y a des clients qui n'aiment pas aller vers le purement virtuel."
Pour l'avocat, "la vraie difficulté va être de décider où la banque doit couper dans des secteurs à plus haute valeur ajoutée tels que la gestion de fortune".
Restructuration radicale
Fin octobre, le groupe bancaire avait annoncé une "restructuration radicale" de sa banque d'affaires et une réduction des coûts se soldant par 9000 emplois supprimés au niveau mondial d'ici le troisième trimestre 2025. La suppression de 2700 équivalents temps plein est actuellement en cours. En Suisse, le nombre de postes devrait être réduit d'environ 2000, à 14'000 emplois, dont 500 d'ici la fin de l'année.
Credit Suisse compte réduire ses coûts de 15% ou 2,5 milliards de francs, afin de ramener ses frais de fonctionnement à quelque 14,5 milliards d'ici 2025.
ats/ebz