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Comment Sunrise et Salt partagent discrètement leurs réseaux mobiles

Le partenariat Sunrise-Salt permet une extension de la couverture, et donc un meilleur service aux clients. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Comment Sunrise et Salt partagent discrètement leurs réseaux mobiles / La Matinale / 1 min. / le 29 novembre 2022
Les trois opérateurs suisses sont au coude à coude en matière de qualité des réseaux mobiles, selon le dernier baromètre du magazine allemand Connect. Mais ce comparatif ne dit pas que Sunrise et Salt collaborent étroitement en mutualisant une partie de leurs réseaux mobiles, pour rivaliser avec Swisscom.

C’est un secret bien gardé, à propos duquel Sunrise et Salt n’ont jamais ouvertement communiqué: pour étendre leur couverture et améliorer la qualité de réception de leurs clients, les deux opérateurs partagent leurs réseaux dans de nombreuses régions de Suisse.

Des abonnés de Sunrise peuvent ainsi communiquer grâce aux antennes de Salt et vice versa, révèle mardi la RTS. Cette collaboration, initiée en 2014, ne semble concerner que les réseaux 3G-4G et a pour objectif de garantir une réception mobile dans les zones mal desservies.

Des centaines de sites concernés

Dans une réponse conjointe, les deux opérateurs confirment cette collaboration et précisent que "ces projets se réalisent essentiellement en marge des villes, dans les zones où la population est peu dense". Cette affirmation est corroborée par les observations de la RTS, qui a cependant constaté que certains sites étaient aussi partagés au coeur des villes, comme à Genève, Lausanne ou Sion.

Si les opérateurs ont déjà pour habitude de collaborer en partageant des mâts sur lesquels chaque entreprise installe ses émetteurs, le partenariat entre Sunrise et Salt va plus loin.

En effet, les téléphones se connectent directement au signal, et donc à l’infrastructure concurrente, lorsque le réseau de son propre opérateur est faible ou absent. Si Sunrise et Salt refusent de communiquer le nombre d’antennes partagées, une carte consultée par la RTS montre que des centaines de sites sont concernés partout à travers le pays.

Les autorités de surveillance informées

Interpellé à ce sujet, l’Office fédéral de la communication (OFCOM) dit avoir été informé de cette pratique et explique que "les deux parties conservent le contrôle de leurs réseaux respectifs et respectent les obligations de couverture définies dans leur concession".

Effectivement, les concessions de téléphonie mobile n’obligent les opérateurs qu’à desservir 50% de la population avec leur propre infrastructure. Au-delà, des coopérations de ce type sont autorisées.

Pas de fusion des réseaux en vue

Si le partenariat Sunrise-Salt permet une extension de la couverture, et donc un meilleur service à leurs clients, une fusion complète des réseaux n’est pas à l’ordre du jour. "Ce type de partage se fait en fonction des opportunités de chaque opérateur et n'est pas basé sur un plan de déploiement commun", détaille Viola Lebel, porte-parole de Salt, dans La Matinale.

Cette entente permet donc aux opérateurs de combler leurs lacunes dans certains secteurs en attendant d’y améliorer leur propre infrastructure. Cette année, Sunrise a par exemple installé pour la première fois des antennes à La Fouly et dans la vallée du Trient, en Valais, mettant ainsi fin à la collaboration avec Salt dans ces régions.

Romain Boisset

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Podium inchangé en matière de qualité des réseaux

Pour la 5e année consécutive, Swisscom remporte le traditionnel test Connect, devant Sunrise et Salt.

Selon le magazine allemand, la qualité des réseaux suisses est supérieure à celle des opérateurs allemands et autrichiens.

Dans le détail, Swisscom se distingue sur le trafic de données et Sunrise sur la qualité des appels téléphoniques. Salt, de son côté, réalise la meilleure progression par rapport au dernier test.