La ville de New York figure pour la première fois en tête du classement des villes les plus chères au monde. Première ex aequo, la cité-Etat de Singapour figure en revanche à cette place pour la huitième fois en dix ans. Les deux villes détrônent Tel Aviv, coeur culturel et économique d'Israël, qui avait coiffé le classement l'an dernier.
Ce classement est toutefois biaisé par les effets monétaires: il est réalisé après conversion des prix en dollars. Or, le dollar - traditionnellement une valeur refuge en temps de crise - s'est fortement renforcé ces derniers mois. Sa hausse se traduit donc par des prix plus faibles hors Etats-Unis. Les villes américaines grimpent donc mécaniquement au classement, tandis que la plupart des villes européennes descendent, la crise énergétique et l'affaiblissement des économies ayant pesé sur l'euro et les autres monnaies locales.
Moscou et Saint-Pétersbourg ont vu leurs prix s'envoler, sous l'effet des sanctions occidentales et d'un marché de l'énergie dynamique qui soutient le rouble, et bondissent au classement. La capitale russe gagne ainsi 88 places pour passer en 37e position.
Côté suisse, Zurich perd deux rangs et figure en sixième position, juste devant Genève, qui reste au septième rang. Dans le classement 2020, Zurich avait occupé la première place.
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Effet des crises
Dans son rapport 2022 sur le coût de la vie publié jeudi, le journal relève par ailleurs que les prix ont flambé de plus de 8% en moyenne sur un an, en monnaie locale, dans les 172 villes observées autour du monde, soit la plus forte hausse enregistrée depuis au moins 20 ans.
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Ces hausses reflètent notamment l'impact de "la guerre en Ukraine et des restrictions persistantes liées à la pandémie (qui) perturbent les chaînes d'approvisionnement" et touchent en particulier "l'énergie et l'alimentation".
jop avec afp