Les GAFAM tels que Twitter, Google, Meta ou encore Amazon ont tous licencié ces dernières semaines. Jusqu'à environ 50% de son personnel dans le cas de Twitter ou 13% du côté de Meta. Mais licencient-ils pour les mêmes raisons? Et que signifient ces mesures économiques? Décryptage avec Benoît Bergeret, directeur exécutif du Metalab for data, technology and society à l'ESSEC Business School en France, qui a vécu 13 ans à la Silicon Valley.
L’argent commence à coûter un peu plus. Il y aura toujours de l’argent à la Silicon Valley pour les très bonnes idées et les bonnes innovations mais les investisseurs commencent à être plus regardants et donc à mettre la pression sur les dirigeants de ces sociétés.
L'expert français explique que la philosophie du travail, la relation employeur-employé ne sont pas les mêmes à la Silicon Valley qu'ailleurs dans le monde. "Ces ajustements qui nous surprennent sont en fait la manière de fonctionner de la Silicon Valley. [...] C'es très loin des cultures de l'emploi en Europe où on privilégie la stabilité", décrypte-t-il. Mais les sommes qui sont levées par certaines start-up sur place font encore rêver les entrepreneuses et entrepreneurs, même ici en Suisse. "On rêverait d'avoir accès ici en Suisse à un capital comme celui auquel les gens ont accès à la Silicon Valley", affirme Nathalie Brandenberg, co-fondatrice de la start-up SUN Bioscience, active dans le domaine de la biotech et basée à l'EPFL?
Ce modèle mis en place par les GAFAM a-t-il atteint ses limites? La Silicon Valley sera-t-elle bientôt déserte? Et qu'en est-il des autres pôles d'innovation tels que celui de l'EPFL?
Julie Kummer et l'équipe du Point J