La communauté internationale est confrontée "à de multiples crises sans précédent", a estimé le fondateur du WEF Klaus Schwab. Celles-ci "convergent ou s'affrontent", aboutissant à des décisions à court terme qui peuvent avoir des conséquences à long terme, selon lui. Il souhaite que la réunion annuelle de Davos puisse permettre de "changer" l'approche pour concilier les réponses à ces problèmes.
Menace de récession, crise énergétique, changement climatique ou encore guerre en Ukraine devraient figurer au sommet des discussions. "Il y a tant de défis", a affirmé le président du WEF Borge Brende.
Il a laissé entendre que des personnalités supplémentaires pourraient s'ajouter à celles dévoilées mardi. Certains pays ont demandé de ne pas révéler toute leur délégation "pour des raisons de sécurité", a-t-il dit.
Ministres brésiliens, mais sans Lula
Parmi les habitués figurent la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez ou le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Pas moins d'une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement européens seront de la partie.
Côté sud-américain, confronté à des émeutes des soutiens de son prédécesseur Jair Bolsonaro, le nouveau président brésilien Lula restera dans son pays. Il a en revanche dépêché une délégation significative, emmenée par son ministre des finances Fernando Haddad et celle de l'environnement Marina Silva, chargée de rétablir la réputation brésilienne dans la lutte contre le climat.
La Russie, principale absente
Parmi les grandes puissances, Pékin enverra des vice-ministres et le chef de la Banque centrale chinoise. De même, aucun ministre américain d'importance n'est attendu dans la station grisonne.
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Comme il y a quelques mois, la Russie, désormais boycottée par l'organisation, sera à nouveau la principale absente. Au centre de presque chaque dialogue en mai dernier, l'Ukraine sera beaucoup moins représentée cette année.
Conseil fédéral, mais sans Baume-Schneider
Au total, plus de 3000 participants des écosystèmes politiques, économiques ou de la société civile sont attendus pendant plusieurs jours sous la thématique "Collaboration dans un monde fragmenté". Comme chaque année, le Conseil fédéral investira largement le WEF.
Outre le discours d'ouverture, le président de la Confédération Alain Berset doit présider une réunion d'une vingtaine de ministres de la culture européens durant laquelle une Alliance de Davos pour la culture du bâti sera lancée. Attendu sur les questions environnementales, Albert Rösti prononcera un discours en marge du WEF sur les innovations pour décarboner les infrastructures énergétiques. Seule Elisabeth Baume-Schneider ne sera pas présente dans la station grisonne.
ats/hkr