Le scandale FTX aurait fait un million de victimes. La liste des créanciers de cette plateforme d'échange de cryptomonnaies en faillite - après avoir perdu plusieurs milliards de dollars - a été publiée.
On y trouve des noms prestigieux, comme celui de Goldman Sachs, Deutsche Bank, de la chaîne hôtelière Marriott et donc même celui de la Finma. Cette dernière n'est pas la seule autorité de régulation à figurer sur ce document: le régulateur japonais FSA, le réseau américain de lutte contre la criminalité financière FINCEN ou encore l'IRS, l'autorité fiscale américaine, sont mentionnés
D'autres entreprises suisses figurent aussi sur cette liste: les zougois Bitcoin Suisse et Seba Bank, ainsi que la zurichoise Bank Maerki Baumann. Zurich Insurance et deux filiales d'UBS auraient aussi des prétentions envers la société insolvable, de même que les cabinets Lenz&Stähelin et Bär&Karrer.
La Finma assure n'avoir jamais été cliente
FTX a mis la clé sous la porte en novembre, entraînant des milliards de pertes pour ses clients. Les institutions financières sont aussi nombreuses dans la liste des créanciers de la plateforme, comme la banque de Chypre, du Vietnam, la banque commerciale de Dubaï ou même la banque centrale des Bahamas. Le document, publié par FTX avec l'autorisation du tribunal des faillites du district de Delaware, fait presque 120 pages.
Cela ne signifie pas pour autant que toutes ces organisations ont prêté de l'argent à FTX. Dans ce scandale, tout semble complexe, sinon fumeux. Contactée par la RTS, la Finma est catégorique: elle n'a jamais été cliente de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies et n'y a jamais réalisé de transactions. Il n'existe pas de facture impayée au nom de FTX et la Finma ne comprend donc pas pourquoi elle figure dans ce document.
La liste de FTX comporte par ailleurs plusieurs lacunes. Aucun montant n'est indiqué et aucun nom de personnes privées n'y figure. Jeudi, FTX a publié un nouveau document, lui aussi autorisé par le tribunal. Le dossier précise que cette liste est en réalité une compilation très large des parties auxquelles la plateforme a eu affaire. Des parties qui n'ont pas forcément le statut de créancier de FTX.
Katja Schaer/gma