Cette nouvelle réduction d'effectif est "difficile mais nécessaire", a précisé le PDG de Philips Roy Jakobs. "2022 a été une année très difficile pour Philips et ses actionnaires. Nous sommes en train de prendre des mesures fermes pour améliorer nos performances de façon urgente", a-t-il ajouté.
Le groupe qui emploie actuellement près de 80'000 personnes mondialement a essuyé une perte nette de 105 millions d'euros (quasiment autant en francs) au quatrième trimestre 2022, contre un bénéfice net de 151 millions au dernier trimestre de 2021. Sur l'année 2022, la perte nette est de 1,6 milliard d'euros, contre un bénéfice net de 3,3 milliards en 2021. Elle est en grande partie liée au rappel des respirateurs.
Respirateurs défectueux
Environ 3000 des 6000 suppressions annoncées lundi seront mises en oeuvre en 2023. Le reste le sera d'ici 2025, a ajouté l'ex-géant de l'électronique, devenu une entreprise de soins de santé.
Philips a rappelé les respirateurs en juin 2021 après avoir annoncé que les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique pouvant provoquer des irritations, des maux de tête. Le groupe a alors aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.
Philips a depuis récemment assuré que, selon des tests approfondis, les appareils étaient "dans les limites de sécurité" tout en précisant que ses conseils aux patients et aux médecins restaient inchangés: arrêter l'utilisation du respirateur et envisager des traitements alternatifs.
agences/lan