Les véhicules électriques chinois, marginaux en Suisse, pourraient progresser en Europe
Faire passer de 15 à 100% la part de voitures électriques neuves vendues, tel est l'objectif européen à atteindre d'ici 12 ans. Et les fabricants d'automobiles devront adapter leur rythme vers ce but.
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Actuellement, l'électrique reste toutefois un luxe. Et c'est une aubaine pour des constructeurs chinois encore méconnus en Europe, comme MG, BYM ou X-Peng, qui proposent des modèles dès 10'000 francs. Selon l’agence de notation financière Fitch, les ventes en Europe de véhicules produites par des fabricants chinois pourraient grimper de 3 à 18% dans deux ans.
Implantation en Europe
Bien qu'il soit déjà possible d'acheter des marques venues de Chine, les frais d'acheminement font doubler les prix des voitures. Bernard Jullien, interviewé jeudi dans La Matinale de la RTS, précise que les fabricants chinois devront construire des usines en Europe.
Alors que "l'électrique se diffuse surtout par le bas" en Chine, avec des "petites voitures" aux prix accessibles, il est en effet impossible "d'inonder le marché européen" avec des véhicules importés. L'implantation est le prochain pas, qui n'a "pour l'instant pas été franchi", précise le spécialiste de l'industrie automobile.
Pas d'attrait en Suisse
En Suisse, seules deux marques d'électrique chinois sont importées et un développement de l'offre n'est pas prévu. Tesla trône à la première place du classement et les modèles chinois sont marginalisés.
Le directeur d'Auto-Suisse Andreas Burgener estime que les consommateurs helvétiques préfèrent "la gamme premium", soit des produits allemands, "peut-être un peu plus qu'en France", où les ventes sont prospères.
Thibaut Clémence/mera