Le principe de la supercherie est ambitieux, mais simple: usurper l'identité d'un patron et exiger de l'argent de l'entreprise auprès des employés.
Les sites web des entreprises et les profils de réseaux sociaux comme LinkedIn sont une mine d'informations. Les noms, les postes, les adresses mails: tout ce qu'il faut pour adresser des factures ou des demandes de virements crédibles, par courrier ou par mail.
Surtout par téléphone
En Suisse, on observe une recrudescence des arnaques aux présidents, surtout par téléphone. Plus de 300 signalements ont été enregistrés l'an dernier contre moins de 200 en 2020. Les entreprises romandes sont davantage visées.
Les autorités cantonales appellent à la vigilence. La police valaisanne a annoncé deux arnaques en novembre 2022 pour des préjudices estimés à 300'000 francs chacun.
La Confédération explique qu'en cas de doute, il faut s'en référer au patron en personne. Autre astuce: les arnaqueurs partent du principe que le vouvoiement est de mise entre le boss et ses subalternes. Ils formulent donc leur délit avec le "vous". Une solution: dire "tu" à votre patron.
Thibaut Clémence/lan