"On est en train de faire un mois de février d'anthologie", s'enthousiasme Pascal Bergero, directeur des remontées mécaniques des Portes du Soleil Suisse, interrogé par Keystone-ATS. Il ne souhaite toutefois pas articuler de chiffres. De quoi rattraper Noël et les deux premières semaines de janvier.
Une fois qu'il y a de la neige, "c'est la météo qui donne le tempo", ajoute-t-il, relevant le nombre de journées ensoleillées particulièrement élevé ce dernier mois. La saison qui s'annonce "bonne" n'égalera toutefois pas "l'excellente année passée".
A Ovronnaz, le constat est similaire: la baisse de fréquentation de 20% enregistrées durant les fêtes de fin d'année par rapport à l'année précédente a été directement compensée en janvier et février. "Si le mois de mars est correct, on pourra parler d'une bonne saison", résume Gianluca Lepori directeur de Téléovronnaz.
Stations vaudoises satisfaites
Dans les Alpes vaudoises, le bilan intermédiaire est également qualifié de "bon" dans les stations de Villars, Gryon et Les Diablerets.
"Nous sommes contents de cette saison pour l'instant malgré un début complexe. Il y a du monde dans les stations, les réservations d'hôtels sont bonnes, nous avons réussi à maintenir une neige de qualité et la météo est au beau fixe", résume Sergei Aschwanden, directeur de la destination touristique vaudoise Bex-Villars-Gryon-Les Diablerets.
Le responsable n'observe pour l'instant aucune diminution par rapport aux autres années. "C'est tout à fait correct", dit-il. Il ne cache évidemment pas qu'il serait ravi d'avoir des chutes de neige avant la fin de la saison.
A Leysin aussi, la situation est bonne. "Il y a eu beaucoup d'affluence à Noël et aux Relâches, sans compter les camps d'écoles entre les vacances. C'est globalement plein", affirme Alexandre Belogi, responsable marketing et communication de l'association touristique Aigle-Leysin-Col des Mosses (ATALC).
"Année horribilis" pour l'Arc jurassien
Les stations plus petites ou situées à plus basse altitude, sans enneigement artificiel, ont en revanche vécu un hiver plus difficile: certaines ont commencé la saison avec du retard, en raison du manque de neige, ou ont déjà dû fermer leurs pistes.
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La situation est notamment tendue dans l'Arc jurassien. "C'est une année horribilis", a déclaré vendredi Jean-François Léchot, président des Remontées mécaniques de l’Arc jurassien, qui compte 16 sociétés, sur les ondes de RTN. La saison fait partie des cinq plus mauvaises années depuis 1998.
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Selon lui, l'introduction de canons à neige pourrait être une solution, mais représenterait "un réel défi". Cela nécessiterait des moyens financiers, qu'il fasse suffisamment froid, des autorisations et des conditions techniques pour l'accès à l'eau.
ats/asch
Interventions héliportées en montagne stables
Les interventions de sauvetage héliportées sont globalement stables par rapport à la saison dernière. La compagnie Air-Zermatt relève toutefois une légère hausse des accidents de sport d'hiver depuis la mi-février. En cause, le manque de neige.
Du 1er décembre 2022 au 22 février 2023, la Rega et ses équipiers ont réalisé 3641 missions, dont 1671 pour des accidents de sport d'hiver. Des chiffres comparables à ceux relevés l'année précédente durant la même période (3772 missions, dont 1733 pour des accidents de sport d'hiver), indique David Suchet, porte-parole de la Rega.
La compagnie Air-Glaciers a quant à elle effectué 1267 interventions, dont 75% concernaient des incidents de sports de neige. A cette même période en 2022, les hélicoptères basés à Sion, Collombey (VS), Lauterbrunnen et Gstaad (BE) avaient 1178 missions au compteur.