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Le chiffre d'affaires des produits bio en forte hausse depuis 2018 en Suisse

Des carottes et des légumes bio sur un marché. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Forte hausse du chiffre d'affaires des produits bio / Le Journal horaire / 19 sec. / le 21 mars 2023
Le chiffre d'affaires des produits bio dans le commerce de détail a augmenté de 22,5% en quatre ans en Suisse, pendant que celui des produits non bio progressait de 6,9%, a indiqué mardi l'Office fédéral de l'agriculture. La part de marché du bio est passée de 9,9% à 11,2%.

La hausse marquée du chiffre d'affaires des produits bio correspond à une augmentation de 2,68 à 3,28 milliards de francs entre 2018 et 2022.

Entre 2021 et 2022, le chiffre d'affaires des denrées alimentaires en général a baissé de 4,6% dans le commerce de détail. Celui des aliments bio a connu une baisse de 2,2%, et celui des aliments non bio de 4,9%.

Cette évolution à la baisse s'explique avant tout par la normalisation de la consommation après la fin de la pandémie, a précisé mardi l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). La hausse de la part de marché du bio constatée entre 2018 et 2022 ne va pas forcément se poursuivre dans les mêmes proportions. Le renchérissement fait peser une incertitude à ce sujet, relève le communiqué.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur l'impact de l'inflation sur la consommation de produits bio :

L'inflation a un impact sur notre consommation de produits bio. Le chiffre d'affaires des épiceries spécialisées a chuté de 20%
L'inflation a un impact sur notre consommation de produits bio. Le chiffre d'affaires des épiceries spécialisées a chuté de 20% / 19h30 / 2 min. / le 21 janvier 2023

L'écueil du prix

L’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) a réalisé auprès d’un millier de personnes dans toute la Suisse un sondage représentatif, le Biobaromètre. D’après ce sondage, la grande majorité des participants envisagent de maintenir ou d’augmenter leur consommation de bio à l'avenir aussi.

Cependant, la hausse du coût de la vie pourrait mettre un frein à ces intentions. En effet, 16% des sondés ont indiqué qu'ils consommeraient moins de bio à l’avenir à cause de l'inflation. Il ressort également que le prix est considéré comme le principal obstacle aux achats de bio.

Par ailleurs, les magasins discounts, jusqu'alors peu présents sur ce marché, sont devenus le deuxième canal de distribution de denrées alimentaires bio, après les détaillants classiques, comme le révèle l’analyse des données du panel de ménages et de détaillants de NielsenIQ Switzerland. Cet élargissement devrait avoir un impact favorable sur le bio.

ats/iar

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