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Des voix s'élèvent pour accroître la concurrence bancaire grâce à PostFinance

Après la reprise de Credit Suisse par UBS, des voix s'élèvent pour développer la concurrence avec Postfinance
Après la reprise de Credit Suisse par UBS, des voix s'élèvent pour développer la concurrence avec Postfinance / 19h30 / 2 min. / le 27 mars 2023
Comment contrer les effets néfastes sur la concurrence impliqués par la reprise de Credit Suisse par UBS? A Berne, une idée reprend de la vigueur: étendre les droits bancaires de PostFinance, pour en faire une vraie banque et élargir le choix pour les clients.

PostFinance est-elle une banque? Pas vraiment… Si elle a pour mission de fournir des services financiers, la loi suisse limite son champ d’action. En effet, l'institution ne peut pas octroyer de crédits ou d’hypothèques à des tiers. Depuis sa création, la banque demande l’extension de ses droits, ce que le Parlement lui a refusé l'année passée.

Mais aujourd'hui, la donne a changé. Dans un souci de concurrence face au futur mastodonte UBS, la gauche est ouverte à un élargissement des prérogatives de PostFinance.

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Changement de position pour le Centre

Au Centre, historiquement contre, le vent aussi a tourné. "A l'époque, nous n'étions pas très chaud", reconnaît le conseiller national Vincent Maitre. "Mais aujourd'hui, c'est absolument capital d'avoir de la concurrence et de ne pas concentrer tous les risques sur un seul géant de la banque suisse. Je crains qu'en cas de problème, Credit Suisse n'ait été qu'un apéritif", déclare le Genevois.

Avec 333 milliards dans ses caisses, la nouvelle UBS sera la plus grande banque de Suisse. Elle sera suivie par Raiffeisen (205 milliards de dépôts clients), la Banque cantonale de Zurich (103 milliards) et Postfinance (89 milliards), selon les rapports annuels des différents établissements bancaires.

L'idée n'a pas les faveurs de la droite

A droite en revanche, on ne souhaite pas débrider PostFinance. "C’est une mauvaise idée. Nous n’avons pas besoin d’une banque d’Etat. Il y a déjà suffisamment de banques dans notre pays, des assureurs et des caisses de pension qui offrent des crédits hypothécaires", argumente le conseiller national PLR Olivier Feller. "Je crois que l’Etat doit mieux contrôler et surveiller les banques. Il ne doit pas se mettre à jouer lui-même à la banque", ajoute le Vaudois.

La position dominante de la future UBS ouvrira-t-elle la voie à un épanouissement de PostFinance? Une chose est sûre: elle rebattra les cartes de la concurrence bancaire helvétique.

Sujet TV: Théo Jeannet

Adaptation web: ami

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